La députée européenne s'est dit impressionnée par l'aide humanitaire algérienne au profit du peuple sahraoui. Après avoir séjourné dans les camps de réfugiés sahraouis et rencontré ministre, responsables et parlementaires algériens, Mme Margot Kessler, députée européenne et présidente de l'intergroupe parlementaire de soutien au peuple sahraoui au sein du Parlement européen, a animé, hier, une conférence de presse à la Maison de la presse. Accompagnée des responsables du comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui et à leur tête son président, M.Mahrez Lamari ainsi que d'un représentant de la commission des relations extérieures de l'APN, la députée européenne a d'abord donné ses impressions et ses appréciations quant à l'évolution de la situation politique algérienne et de ses répercussions en terme d'image à l'étranger. Pour Mme Kessler, «entre sa visite en 2000 et 2002, il y a une amélioration de l'image de l'Algérie à l'extérieur qui reste quand même mal vue dans certains cercles». Etant d'abord, une parlementaire allemande, elle a indiqué que son pays veut s'engager de plus en plus en Algérie et la Lufthansa, la compagnie aérienne allemande, va bientôt atterrir, selon elle, à Alger. Abordant ensuite le dossier sahraoui, la présidente de l'intergroupe parlementaire européen de soutien au peuple sahraoui a clamé qu'il «faut trouver une solution à cette question». Plus exactement elle a considéré que «le conflit devra être résolu, ne serait-ce qu'au vu de l'évolution des rapports Maghreb -Europe». Evoquant les derniers développements qu'a connus la question sahraouie et notamment les toutes récentes déclarations du roi du Maroc considérant que les solutions onusiennes étaient dépassées pour pouvoir régler le dossier sahraoui, Mme Kessler a estimé que cela «est une position connue, mais elle ne change pas le droit international qui est très clair, et dans ce cadre les Marocains n'ont pas à être là-bas, c'est-à-dire, au Sahara occidental». Autrement dit, l'occupation par le Maroc de ce territoire est de type colonial et est donc basée sur la force militaire et non le droit international. Et, à la question de savoir quelles sont les mesures prises par le groupe interparlementaire du Parlement européen «la paix pour le peuple sahraoui» pour justement faire face à ces provocations marocaines, la parlementaire européenne a expliqué que le groupe «fait des recherches sur les dates d'occupation, sur les violations des droits de l'Homme, etc.» Par ailleurs, et s'agissant du prochain délais d'expiration du mandat de la Minurso, qui laisse-t-on entendre, serait le dernier, et des perspectives de paix ou de guerre dans ce conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario, Mme Margot Kessler a été très explicite. Pour elle «l'ONU n'a pas réussi parce qu'elle n'a pas fait le travail qu'il faut», c'est-à-dire la décolonisation. Enfin, la députée européenne s'est dit «impressionnée par l'aide humanitaire algérienne au profit du peuple sahraoui qui n'est pas très connue en Europe, mais qui a toujours été constante malgré le terrorisme». En revanche, ce bon ambassadeur de la cause sahraouie en Europe, a essuyé pas moins de trois refus dans ses tentatives de contacts avec les ONG, la société civile et la presse marocains.