Des parlementaires européens ont exprimé de “fortes critiques” face à la “campagne marocaine de dénigrement de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination”, dans une déclaration rendue publique samedi. L'intergroupe “Paix pour le peuple sahraoui” s'est réuni à Strasbourg sous la présidence de la députée européenne Mme Margot Kessler en présence de plusieurs députés de différents groupes politiques du Parlement, et du ministre-délégué sahraoui pour l'Europe, Mohamed Sidati, pour débattre de la situation diplomatique et humanitaire au Sahara occidental. De nombreux intervenants européens ont convenu des mesures pour “contrer cette offensive diplomatique marocaine” visant à “déstabiliser et fragiliser le soutien international à la cause sahraouie”, a souligné le communiqué de l'intergroupe. Ils ont appelé à “une plus grande vigilance face à la propagande distillée par le Maroc” et invité la communauté internationale à “s'atteler à organiser impérativement le référendum d'autodétermination” dans la région. Exprimant de “fortes critiques envers les manipulations marocaines”, la députée autrichienne Marin Scheel a relevé que le territoire du Sahara occidental “est interdit aux réfugiés sahraouis du fait de l'occupation marocaine”. Elle a fait remarquer que “la répression y est systématique” et qu'il s'agit d'un “endroit dangereux pour y vivre”. M. Sidati a déclaré de son côté que la campagne marocaine de dénigrement de la lutte du peuple sahraoui “prouve que le Maroc n'a pas la volonté d'œuvrer à une solution pacifique conforme au droit et qu'il tourne désormais le dos à la légalité internationale”. Il a affirmé que la démarche marocaine “vise à cacher le vrai problème”, à savoir, le caractère colonial et illégal de l'occupation de l'ancien territoire du Sahara espagnol”. Les membres de l'intergroupe ont décidé d'apporter leur soutien “plein et actif” à la campagne, à l'échelle mondiale, que vient de lancer Amnesty International pour “faire cesser la répression marocaine qui s'abat sur les défenseurs des droits de l'Homme et sur la société civile sahraouie”.