Le bureau exécutif national du parti dissous fait de cette revendication un préalable à toute éventuelle négociation. Le bureau exécutif du parti dissous, basé en Suisse, a rendu public mercredi soir un communiqué signé par Mourad Dehina, dans lequel il revient sur la polémique générée par les rumeurs qui circulent autour de la libération ou pas des deux leaders de l'ex-FIS. D'entrée de jeu, le communiqué commence par fustiger les éradicateurs, qualifiés de «putschistes». «Les manoeuvres de ces derniers, selon le communiqué, ont été démasquées par le monde entier, ce qui fait que toutes leurs tentatives d'améliorer leur image, y compris la désinformation, sont d'avance vouées à l'échec». Cela avant de réitérer la revendication de l'ex-FIS relative à «la libération de Abassi Madani et de Ali Benhadj». reprenant à son compte une position qu'aurait adoptée le numéro deux du parti dissous, le communiqué ajoute que «cette libération ne doit souffrir aucun chantage, surenchère ou exigences préalables». Cette position, explique le communiqué, «est loin de revêtir le sens qu'ont cherché à lui donner les putschistes, à savoir que Ali Benhadj refuse d'être libéré et souhaite, donc, demeurer en prison». Cela signifie, précise le communiqué que «cette libération, qui devra concerner tous les détenus d'opinion, ne devra pas revêtir un quelconque caractère de mansuétude de la part des autorités». Plus important encore, la nouvelle direction du parti dissous, basée dans le Vieux continent, précise que «cette mesure est dorénavant un préalable incontournable pour toute avancée vers le règlement de la crise politico-sécuritaire en Algérie». Cette position était déjà visible dans la plate-forme adoptée par les participants au congrès dénommé Abdelkader Hachani, tenu à la frontière belgo-suisse sous la protection des services secrets belges. Le communiqué enchaîne pour mettre en avant la «volonté de la direction nationale de l'ex-FIS) de revenir à la paix civile dans un cadre juste, concerté et transparent». Cette sortie, il faut le croire, vient relancer la polémique autour de la libération ou pas des deux leaders du parti dissous au moment où les tentatives visant à impliquer l'armée directement dans cette affaire ont lamentablement échoué et où la date de libération officielle de ces deux personnes approche à très grands pas.