Un bilan sinistre fait état d'une mauvaise gestion de cette caisse. Un dossier bien «ficelé», établi à la base d'une investigation menée par l'inspection générale du ministère du Travail révèle des malversations financières au sein de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas). En effet, un bilan sinistre fait état d'une mauvaise gestion de cette caisse, de dilapidation de deniers public, et de violation de lois de la part de quelques responsables qui font de la caisse leur royaume sans pour autant se préoccuper des répercutions induites par leurs actes frauduleux. Ce même rapport dévoile des réalités qui ne sont pas louables pour certains, du moment où il fait état de plusieurs milliards de dinars qui auraient été «dépensés en dehors des missions de la Cnas». L'investigation relève que la gestion comptable de la caisse «s'effectue en dehors des règles législatives et réglementaires». Ces révélations qui sont, toutefois, graves et agressives, ont suscité des réactions émanant de certains cercles qui ont dès lors essayé de détourner les regards afin d'étouffer l'affaire. Leurs actions étaient de diaboliser l'inspection et de créer l'amalgame au sujet de la privatisation de la Cnas afin de susciter un soulèvement des employés de cette institution. Leur tentative de déstabilisation semble néanmoins vaine car les virées inopinées de l'inspection, jugées par ces derniers illégales, sont légitimées par l'article 85-119 du 21 mai 1985 et elles s'inscrivent, en outre, dans le cadre des réformes entreprises par le gouvernement qui visent à asseoir une transparence dans la gestion de la Cnas et sa pérennité. Dans ce sillage, nous avons appris que le ministère envisage, prochainement, la mise sur pied d'une cellule dans différentes agences de la Cnas dans l'optique de rapprocher le citoyen de son administration et par conséquent de relever les doléances, sur la base desquelles une banque de données sera créée. Celle-ci aidera les autorités concernées à élaborer une stratégie à même d'introduire des réformes nécessaires pour un secteur en pleine mutation.