Les structures en charge de ce secteur vital démentent ce chiffre et avancent celui de mille logements. Selon certaines statistiques, plus de dix mille logements à caractère social sont inoccupés dans la wilaya de Annaba. A la cité Rym, jouxtant le complexe sportif du 19, mai 1956, 350 logements attendent d'être distribués depuis longtemps ainsi que 78 autres à El Bouni et cela malgré la situation très précaire des citoyens nécessitant un relogement. Exacerbés et impatients, ces derniers ont fini par les squatter de force. L'Etat a mis en branle l'application des textes de la République et utilisa la force pour les déloger. La direction de l'habitat affirme que la commune de Séraïdi vient en tête avec 350 logements vides. A Annaba-ville, les chiffres à propos de ces logements sont de l'ordre de six mille unités réparties entre la cité Didouche-Mourad et la cité du 8-Mars et qui nécessitent des aménaments. Le problème du logement dans la wilaya de Annaba n'est pas près d'être réglé. Il faut revoir les modalités et les critères de distribution. Notre source révèle qu'un citoyen de Annaba a bénéficié le même jour de deux logements sociaux dans la même wilaya: un à la cité Rym et un autre à Sidi Amar. Cela démontre le laxisme des soi-disant responsables, la corruption et autres favoritismes. Les attributaires-locataires de ces logements appartenant à l'Etat en font un fonds de commerce. Selon l'endroit, l'état et la superficie du logement, les prix de location varient entre 5000 DA et 10.000 DA/mois. Lors d'une visite effectuée par le wali de Annaba à Sidi Harbi, il y a quelques mois, il a été constaté de visu ce fléau de sous-location des logements sociaux et le premier responsable a promis de sévir pour faire cesser ce trafic. Contacté par nos soins, le directeur général de l'OPGI de Annaba déclare n'avoir officiellement que 463 logements sociaux inoccupés et en voie d'attribution. Nouvellement installé dans ses fonctions à la tête de l'OPGI, M.Khalfaoui révèle qu'un travail rigoureux de fond n'a pas eu lieu vu le volume de travail. Actuellement, ses services donnent la priorité au recouvrement pour récupérer à travers ses treize centres quelque 25 milliards de centimes d'arriérés de loyer et 15 milliards de centimes des produits de cession des biens de l'Etat.