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203 milliards de dollars sont nécessaires
REMISE A NIVEAU DU SECTEUR PUBLIC
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2002

Stratégie, chiffres, méthodes de travail...Tout concourt à séparer Temmar de Sidi Saïd. La rupture sonne aux portes.
La rencontre tant attendue entre Sidi Saïd, Hamid Temmar, les cadres syndicaux et les SGP de groupes a fini par avoir lieu hier à l'hôtel El-Aurassi. Dans une allocution où il s'est voulu conciliant, Hamid Temmar a stigmatisé la mondialisation et ce qu'elle impose à des pays émergents comme l'Algérie. Cela, non sans persister et signer sur la nécessité de se mettre au niveau des exigences de ces défis devenus incontournables. Afin de mettre un terme à la polémique des chiffres, il a parlé d'une banque de données établies sur la base de consultings qui ont concerné l'ensemble des entreprises publiques algériennes. Une copie de ce document a été transmise à la Centrale Ugta, nous a-t-il confié dans un point de presse improvisé en marge des travaux. Pour le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, il faudrait atteindre 7 % de taux de croissance annuelle pendant une dizaine d'années avant de se dire que nous sommes enfin sortis de l'ornière. Or, c'est loin d'être le cas à l'en croire. «Le secteur public a connu une brusque récession durant cette année, ce qui fait craindre le pire.» A notre remarque sur les derniers chiffres donnés par l'officielle ONS et publiés par l'APS, le ministre a affirmé n'en avoir pas pris connaissance, ajoutant: «L'on peut faire dire aux chiffres ce que l'on veut.» Le ministre, pourtant, y est allé, dans son discours, de tout un chapelet de chiffres visant à démontrer que la privatisation est devenue absolument inéluctable. Pour lui, «il existe 381 entreprises viables qui pourront relancer la production avec de petites aides de l'Etat. Si elles trouvent des partenaires chemin faisant, c'est tant mieux. Il existe aussi 242 entreprises en voie de déstructuration (sic), 202 autres totalement déstructurées et 53 fermées, mais dont les travailleurs continuent à percevoir des salaires en attendant que leur sort soit définitivement tranché.» Ce n'est pas tout. Avec toute la bonne volonté du monde, explique le ministre, l'Etat ne pourrait seul venir à bout de cet immense problème. «Il faut, en effet, pas moins de 203 milliards de dollars pour remettre à niveau le secteur public alors qu'il faut 14 milliards pour payer les dettes immédiatement exigibles et un peu plus de 8 milliards pour recapitaliser les actifs et les passifs et mettre des fonds de roulement à la disposition des entreprises publiques». Autant dire que la chose paraît en substance impossible même si, comme le souligne malicieusement Temmar lui-même, il est possible de faire dire aux chiffres n'importe quoi. C'est pourquoi, nous a-t-il indiqué, «je me suis gardé de commenter ces chiffres, laissant à chacun le soin d'en tirer les conclusions qu'il veut».
L'Ugta, cependant, ne l'entend guère de cette oreille. Dans une allocution, appréciée même par les SGP de groupes, placés sous la coupe de Hamid Temmar, Sidi Saïd a dénoncé «l'absence de visibilité de la part des pouvoirs publics», allant jusqu'à révéler publiquement que «chaque ministre, qui succède à l'autre, dénonce devant nous les actions de son prédécesseur, en fait table rase et reprend tout depuis le début, ce qui est inconcevable dans un Etat digne de ce nom». La position de l'Ugta, affinée par le discours d'hier, apparaît très claire: «Nous ne rejetons pas la privatisation en tant que telle. Il faut que l'on en soit convaincu sur les plans social, économique et même psychologique. Ce que nous rejetons, et nous disons attention! attention! C'est le dogmatisme lié à cette démarche sans la moindre finalité hormis celle de perdre de nouveaux emplois, de réduire encore le pouvoir d'achat ce qui aura pour conséquences de baisser la production et de mettre en panne l'appareil de production.»
Interrogé en marge des travaux, Sidi Saïd nous a indiqué que tous les scénarios demeuraient possibles et que l'Ugta restait en alerte et qu'elle était prête à toutes les formes d'actions sans plus jamais faire de nouvelles concessions. Temmar, lui, a paru plus détendu, indiquant que «des accords sont apparus avec les partenaires sociaux, syndicat, et patronat compris, sur 99 % des points».
Une conférence de presse conjointe devait avoir lieu hier pour clôturer les travaux. Nous y reviendrons.


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