Le temps d'une petite entreprise, dont il était plus facile de compter les travailleurs que les problèmes qu'elle vivait il y a à peine trois années, est totalement révolu. Le groupe Eplf de Boumerdès continue de séduire ses partenaires des quatre coins du monde. Ce n'est plus pour l'acheter, à l'instar des entreprises déficitaires, mais dans le cadre d'un partenariat sûr et viable. La quatrième édition des portes ouvertes sur le groupe Eplf de Boumerdès, organisée depuis hier à la maison de la culture de la wilaya, est placée sous le signe de l'ouverture dans tous les sens. Pendant les trois jours de cette manifestation, les citoyens auront certainement l'embarras du choix pour les services proposés. Ce groupe, qui, dans un passé très récent, n'était qu'une petite entreprise en quasi-faillite, comptant à peine 30 salariés et alourdie par des problèmes financiers énormes, est devenu un exemple. Pas moins de neuf filiales, quatre unités et un personnel qui atteint le pic de 1800 travailleurs, alors que le chiffre d'affaires dépasse les 1 milliard de dollars. Ayant déjà dépassé les frontières de la wilaya de Boumerdès, le groupe a pu, par sa persévérance dans le sérieux, faire parler de lui aux quatre coins du continent. Désormais, il y aurait autant de variétés dans la nature du logement que de formules proposées au client. «L'intérêt de cette ouverture au partenariat a pour objet de réduire au maximum le coût, les délais de réalisation...l'échec n'est pas permis chez nous», dira fièrement le jeune P-DG du groupe, M.Mohamed Selkim qui, toutefois, a insisté sur la nécessité de la coopération de l'administration locale. Les projets ne manquent pas, semble-t-il, mais à travers un discours subtil, M.Selkim semble faire allusion aux tracasseries administratives ainsi qu'à l'éternel problème du foncier. En effet, l'Eplf de Boumerdès en tant que groupe qui, en un temps record, avec un chiffre d'affaires de plus de 1 milliard de dollars, a suscité l'intérêt des Canadiens, Chinois, Français, Italiens et d'autres partenaires arabes. Des projets sont déjà en cours dans tous les coins de la région Centre et la capitale. Villages touristiques, logements participatifs, tours d'affaires et édifices publics, le groupe n'a plus de peine à convaincre les partenaires étrangers. Pour l'exercice en cours et en fonction des assiettes acquises, le groupe est en phase de réaliser un site touristique dans la zone d'expansion touristique de Zemmouri El-Bahri. Ce projet est subventionné à hauteur d'un million de dollars par l'Agence canadienne de développement international. Il aboutira, selon M.Selkim, à la création d'une société mixte avec la compagnie canadienne Tarus internationale. Le groupe n'en est pas à sa première expérience puisqu'il est déjà à un stade très avancé avec un groupe chinois et un autre français, Gemo, spécialisés respectivement dans la réalisation et la maîtrise des ouvrages. Par ailleurs, les dirigeants semblent vouloir éviter ce qu'ils appellent la privatisation dogmatique. «La renommée, les bénéfices et la grandeur du groupe bénéficieront en premier lieu aux travailleurs.» En effet, le groupe a déjà transmis un dossier détaillé sur une opération ambitieuse qui est l'ouverture du capital aux cadres et aux personnels de l'Eplf Boumerdès. Cette opération, semble-t-il, est appréciée par les instances hiérarchiques qui y trouvent le meilleur exemple de l'économie de marché.