Les services de sécurité nationaux et étrangers, les universités et toutes les compétences technologiques devront se rallier à la lutte contre la criminalité. La période post-terrorisme, traduite par l'apparition du grand banditisme et du crime organisé est autrement plus dangereuse et difficile à maîtriser par les services de sécurité. Un fléau qui requiert la mise en place de stratégies et mécanismes performants dont l'outil informatique est au coeur de ces derniers. C'est dans cette optique que l'Institut des sciences criminelles et des investigations de la gendarmerie nationale a élaboré ses perspectives d'avenir avec le soutien et la participation des institutions universitaires et de l'ensemble des acteurs concernés par le fléau du crime organisé. «La preuve scientifique, même si elle ne dit pas toute la vérité, elle ne dit que la vérité» tel est le principe du processus élaboré par l'institut qui se fixe les missions «d'expertises et d'analyses (à la demande des entités, institutions civile et militaire) et développer la recherche appliquée». Le renseignement, indéniable arme dans la lutte contre le crime, sera un important vecteur «de neutralisation des réseaux et leurs ramifications» Dans cette optique, il fera l'objet d'une convoitise de la part de l'institut, pour l'élaboration d'une banque de données informatisée, devant servir, à tous les services de sécurité pour «établir un dossier technique» pour permettre l'identification et l'anéantissement «de foyers de quelque nature que ce soit» L'éthique et le professionnalisme dans la mission du gendarme est aussi au centre de ces dispositions. «La nation, la fidélité et le devoir sont les préoccupations de la gendarmerie qui, au demeurant est une institution d'Etat mais apolitique» révèle la teneur de la démarche qui devra, explicitement, mettre en évidence que la gendarmerie «obéit aux commandements de la loi et où l'injonction est absente en ce sens où elle procède uniquement sur réquisition de l'appareil judiciaire et ordre administratifs» Existe-t-il un service de sécurité où la répression est absente? Pour la gendarmerie nationale, «la force est employée dans toutes les nations pour faire prévaloir le pouvoir de l'Etat» Autrement dit «l'autorité de l'Etat ne se décrète pas, elle s'exerce», confie le colonel Ayoub, chargé de la communication de l'institution militaire. Les lois et leur application sur le terrain vont, vraisemblablement, constituer un obstacle pour l'édification et la mise en pratique des perspectives de la gendarmerie qui aspire à être «impliquée dans la naissance des textes puisqu'elle est à la source d'informations qui peuvent constituer une forme de propositions pour l'élaboration des textes en question» Le concept de relations publiques est qualifié de «péjoratif» par le représentant de cette institution qui le nomme plutôt «service public pour la raison que la jonction avec la population et pour la population allant dans le même sens de sauvegarde de la sécurité, des biens et des personnes». Concernant ce volet, le colonel Ayoub affirme que «la communication est le cheval de bataille de la gendarmerie dans ses nouvelles perspectives», ajoutant que «ni tabou ni désinformation ni rétention ne doivent être utilisés au sein du corps» L'informatisation des services de sécurité est une des options principales dans les perspectives de l'Institut de recherche criminalistique qui aura pour but subsidiaire, d'établir des contre-expertises sur des dossiers «quelque peu tendancieux où le doute est permis sur la culpabilité de la personne incriminée». «L'aveu et les témoignages s'effacent devant les preuves technologiques», explique le colonel Ayoub. Autrement dit, les indices muets, révéleront, après analyse et identification par le biais de l'outil informatique et des technologies modernes, l'identité des véritables auteurs des délits.