Les statistiques témoignent d'un renouveau qualifié d'appréciable. La destination Algérie commence réellement à enthousiasmer les touristes étrangers qui, jadis la boycottaient à cause des événements qu'ils l'ont marquée. Les statistiques fournies par le ministère du Tourisme témoignent de cette reprise qualifiée d'appréciable puisque l'on estime le flux touristique en 2001 à 901.416 touristes dont 196 229 étrangers soit un taux d'accroissement de 4,09% par rapport à l'an 2000. Pour cette année, non encore entamée, faut-il le remarquer, on a enregistré 800.000 visiteurs dont 200.000 touristes étrangers. Ce nombre de touristes étrangers, à titre de comparaison, équivaut à la totalité des visiteurs en 1998. Mieux, pour cette fin d'année, les compagnies aériennes notamment Khalifa Airways et Antinéa du groupe Khalifa affichent complet jusqu'au 31 décembre les destinations de la France vers Tamanrasset. Cette nouvelle relance des activités touristiques relève non seulement de l'amélioration du climat sécuritaire de notre pays, mais également de la nouvelle politique adoptée ces dernières années par nos responsables et qui prévoit l'émergence d'une «véritable industrie touristique basée sur la valorisation des potentialités naturelles, culturelles et civilisationnelles que recèle l'Algérie». En effet, ce secteur, pourvoyeur de richesses et d'emploi, représente pour nos voisins tunisien et marocain un véritable secteur économique. Pour preuve, le flux des touristes enregistré en Tunisie en l'an 2000 a engendré des recettes de l'ordre de 1,6 milliard d'USD et 1,9 milliard d'USD au Maroc contre seulement 40 million de dollars en Algérie. Aujourd'hui, l'Algérie est face à un défi qu'est celui de rendre le tourisme un des piliers de l'économie nationale, car, faut-il le mentionner, tout s'y prête: la beauté et la diversité des paysages, les infrastructures d'accompagnement, les tours économiques ainsi que la main d'oeuvre. La volonté politique semble toutefois réelle vu les nombreux débats sur le développement d'un tourisme durable au sein de la sphère politique et les multiples accords signés avec des pays étrangers qui s'inscrivent dans le cadre des programmes de la coopération en matière de promotion touristique et les voies de son renforcement dans le cadre de l'investissement. Les derniers en date sont ceux paraphés avec la Tunisie ou encore l'Iran et la Libye. D'autres activités, initiées par les pouvoirs publics, tels le festival de Timimoun, le marathon du Sud ou encore les festivités de fin d'année qui ont pour objectif la promotion du tourisme algérien témoignent de la volonté des décideurs de redynamiser ce secteur. Et si cette nouvelle stratégie réussit, elle sera confortée, selon les prévisions de 2010, par une augmentation du flux touristique de l'ordre de 2.180.000 visiteurs qui engendrera des recettes calculées à 1,4 milliard de dollars.