l´Ugta, par la voix de son secrétaire général, exprime sa solidarité avec le mouvement citoyen. La rumeur persistante d´il y a quelques jours, faisant état de la libération de Belaïd Abrika et de ses compagnons, en prison et en grève de la faim depuis le 3 décembre dernier, ne s´est hélas pas confirmée au seuil de cette nouvelle année. Ce qui ne fait qu´exacerber la tension en Kabylie. A qui profiterait le statu quo? A priori, le Président de la République, acculé de part et d´autre et en dépit de larges concessions déjà accordées, n´a eu d´autre choix que de mettre à témoin l´opinion nationale et internationale face aux vils plans qui se trament. Déjà, de l´intérieur des voix s´élèvent contre les abus dont seraient victimes ces «détenus d´opinion». Elles ne sont pas des moindres: l´Ugta, par la voix de son secrétaire général, exprime sa solidarité avec le mouvement citoyen et «appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures d´apaisement significatives pour éviter toute dérive». Confortant ainsi le camp de ceux qui sont à la recherche d´une solution en Kabylie. Cette position officielle de l´Ugta pourrait être interprétée comme un signe précurseur du dégel qui pourrait survenir au niveau des hautes sphères vis-à-vis d´une crise qui n´a que trop duré. Dégel qui pourrait sonner le glas des tenants d´une omerta pernicieuse. La liste de citoyens ayant initié une pétition interpellant l´opinion publique sur le sort des détenus qui risquent de mourir d´inanition ne cesse également de s´allonger: avocats, hommes politiques et de culture...Les messages provenant d´intellectuels, de sénateurs et de députés européens, et de nombreux hommes politiques étrangers ne sont pas des moindres non plus. Sur le terrain les ârchs de Kabylie maintiennent mordicus que la plate-forme d´El-Kseur demeure scellée et non négociable. La problématique posée par cette plate-forme n´est toujours pas réglée et les ârchs entretiennent la mobilisation pour «faire aboutir les revendications citoyennes». Ils donnent un ultimatum aux autorités, à savoir libérer Abrika et ses compagnons sous peine d´une grève générale en Kabylie. D´ici à là, si les détenus ne sont pas libérés, une grève générale «jusqu´à nouvel ordre» sera décrétée. Grève qui ne s´arrêtera que lorsqu´un conclave extraordinaire de la Cadc l´aura décidé. Actuellement, la responsabilité serait désormais partagée quant à l´équation posée en Kabylie.