Qui a dit que l'année 2003 serait aussi celle des congrès de partis ? La presse voyons! Eh bien c'est vrai. D'ailleurs tout le monde en parle en évoquant les partis les plus en vue comme le FLN, le RND et le MRN de Djaballah et bien d'autres mais de moindre importance. Qu'est-ce qu'un congrès? C'est en principe l'occasion pour une formation politique qui éprouve un ressentiment marqué pour les dernières places, de se redonner du coeur au ventre pour pouvoir atteindre les objectifs qu'elle s'est assignés non seulement fraîche et dispose mais également en vainqueur. C'est également une occasion pour les congressistes de laver «leur linge sale en famille» comme on dit. Il y a quelques jours, la presse rapportait une information indiquant, à en croire son leader, que le parti de Djaballah deviendrait, à moyen terme, la plus importante formation politique du pays. Nous, on veut bien. Mais nous savons, par ailleurs, que ce qu'il y a de bien dans le système démocratique en formation chez nous, c'est que même les partis, dont les principes fondateurs s'opposent catégoriquement à la notion même de démocratie comme le MRN, ont droit au chapitre et peuvent ainsi délivrer des pronostics dussent-ils être fantasmagoriques. Cela étant dit, quelle tonalité serait celle des congrès qui s'annoncent pour l'avenir des formations qui s'y préparent. Et en premier lieu, le FLN qui, durant toute l'année 2002, n'a pas cessé d'avoir le vent en poupe. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce parti n'a pas perdu le rythme qui a servi ses ambitions lors des deux grands rendez-vous électoraux de l'année écoulée. C'est bien simple, selon une source digne de foi, les instances du parti n'ont pas connu de répit depuis que le secrétaire général du parti, M.Ali Benflis sur décision du comité central du FLN, a été chargé de désigner les mem-bres de la commission nationale de préparation du 8e congrès et d'en diriger les travaux. Que va représenter le prochain congrès? En réalité des enjeux importants pour ne pas dire uniques, que le FLN doit affronter lors du congrès qui, en principe, devrait se tenir durant le premier semestre de la présente année. Rompu à cette sorte de rencontres, le FLN n'en a pas pour autant, oublié que la base militante et le sommet de sa hiérarchie doivent rester en contact pour pouvoir suivre quotidiennement les travaux de la commission nationale de préparation. Travaux qui, selon la même source, s'achèveront à la fin de ce mois de janvier. Entre-temps, des conférences régionales seront tenues aux quatre coins du pays. Elles permettront d'affiner les textes qui auront été élaborés par les sous-commissions, qu'il a été donné aux mouhafadhate de désigner, selon les voeux du comité central, pour permettre à la base militante de discuter et d'approfondir les sujets à débattre lors du 8e congrès quand il ouvrira ses portes. Les points à discuter seront au nombre de trois. Il s'agit des statuts du parti dans le sens de leur actualisation ou carrément de leur renouvellement, du programme politique du FLN, certainement d'un programme rénové et enfin d'une résolution de politique générale, dont l'élaboration sera confiée à une commission du congrès désignée à cet effet. Selon notre source, il semble que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais il n'empêche que, comme à l'instar de toute entreprise humaine, on ne peut affirmer que «tout le monde il est beau tout le monde il est gentil», des actions de diversion ne manquent pas dans la perspective du prochain congrès. C'est d'ailleurs là qu'on reconnaît que les interventions humaines ne sont jamais parfaites. Il est question ici, on l'aura deviné, du parasitage qui accompagne ce type d'actions, tout au long de leur parcours et à plus forte raison, quand il s'agit d'un parti qui n'a pas cessé de démontrer, depuis un peu plus d'un an, qu'il essaie, non seulement, de se renouveler, mais également d'opérer un rajeunissement complet de ses instances, pour mieux affronter l'avenir. Parasitage, empêchement de tourner en rond, invention d'inimitiés au sein des instances, le FLN ne fait pas exception à la règle. D'ailleurs, les responsables de ce parti, à tous les niveaux, ne cachent pas, des mécontents existent, mais notre source l'a laissé entendre hier, ils ne pourront «jamais nous empêcher d'atteindre nos objectifs». Certaines estimations indiquent qu'en tout et pour tout, une dizaine de personnes au sein du comité central, ne sont pas d'accord avec ce que le parti a tenté d'inoculer au FLN pour le rajeunir. Dix personnes qui ne font manifestement pas vraiment le poids au comité central. Alors!