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Les 10 jours les plus longs
Publié dans L'Expression le 11 - 01 - 2003

Le FIS remporte 188 sièges de l'APN au premier tour et est en ballottage dans beaucoup d'autres circonscriptions. C'est la douche froide. Tous les pronostics disent pourtant que le FIS est en déroute depuis que ses responsables ont subi l'échec de la grève insurrectionnelle. Le Premier ministre déclare que les élections ont été «propres et honnêtes». Saïd Sadi lâche sa petite phrase qui lui collera à la peau pendant toute sa vie. Il dit s'être «trompé de société». Le ministre de la Défense appelle Aït Ahmed pour le consulter. Ce dernier lui annonce qu'il compte organiser une marche pour inverser la vapeur au deuxième tour. Nezzar consent. Mais que faire d'autre? La nomenklatura est aux abois.
Les conciliabules commencent au sein des troupes. Les premiers détachements sont visibles sur l'autoroute de Blida.
Mais on pense plutôt au dispositif préventif routinier en période électorale. Personne ne croit au putsch. Pourtant, sur les hauteurs d'Alger, des gens ont perdu le sommeil. Ils relisent la Constitution de Hamrouche. Il faut à tout prix trouver la faille. Une «équipe technique» est constituée. Sa tâche se résume à stopper le FIS sans éveiller les soupçons des chancelleries étrangères. Les partis politiques, que Abassi Madani qualifiait de «sanafir» quand il était à son zénith, ainsi que les innombrables organisations satellite au pouvoir, se concertent. Ils décident d'annoncer la création du Conseil national de sauvegarde de l'Algérie (Cnsa). Aït Ahmed réussit une marche grandiose. L'espoir est permis. Mais les responsables du FIS n'ont pas fini de fêter leur victoire. Ils font des déclarations tonitruantes. Ils se préparent pour le second tour. Certains parmi leurs militants sont devenus subitement très arrogants. L'équipe technique travaille nuit et jour. Elle a détecté la faille. Chadli doit démissionner et l'APN de Belkhadem doit être dissoute. L'intérim reviendra au Conseil constitutionnel. Ali Haroun est à Kénitra. Il discute en tête à tête avec Mohamed Boudiaf. Ce dernier ne veut rien savoir. Haroun regarde de biais Mme Boudiaf. Rien à faire, elle connaît mieux que personne son époux. Haroun lui lance au visage: «Votre capital historique ne vous appartient pas.» Boudiaf fléchit. Il accepte de venir à Alger discuter avec les décideurs. L'astuce est trouvée: opposer la légitimité historique à la légitimité des urnes. Chadli accepte enfin de démissionner. Après un bref séjour à Alger, Boudiaf rejette l'offre. Un autre émissaire beaucoup plus influent est envoyé à Kénitra. Samedi matin, les rumeurs les plus folles circulent à Alger. Tout le monde parle de coup d'Etat, mais personne n'est en mesure de donner un nom au pustchiste. On attendra le verdict du Conseil constitutionnel.
Le JT de 20 heures est retardé...Soudain, Chadli Bendjedid apparaît à l'écran. Les membres du Conseil constitutionnel le regardent. Chadli tend une lettre à Benhabylès, alias Socrate. La main de Socrate se saisit de la lettre en tremblant. L'Algérie entière a tremblé avec la main de Socrate.


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