Cette sortie met un terme aux spéculations qui visaient à déstabiliser le Président Bouteflika. L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique a rendu public hier un communiqué dans lequel elle a démenti en bloc les allégations qui avaient fait état de la convocation de notre ambassadeur à Washington et d'une «prétendue» tension apparue entre les deux pays à cause des troubles qui secouent le Venezuela. Le démenti, cinglant, précise: «L'ambassadeur El-Djazaïri n'a jamais été convoqué au département d'Etat». Ajoutant qu'il «n'y a pas de crise dans notre relation». Le rapprochement intervenu entre les deux pays depuis l'arrivée de Bouteflika au sommet de l'Etat est, à son tour, mis en exergue: «Nous apprécions la relation que nous entretenons avec l'Algérie et le peuple algérien. Nous sommes également très heureux de la manière dont elle évolue.» Mieux encore, sans complexe aucun, le communiqué revient sur l'incident intervenu au niveau de notre ambassade à Caracas au Venezuela pour prendre une position ferme qui en dit long sur l'état des relations entre l'Algérie et les USA. «Nous condamnons l'attaque contre l'ambassade d'Algérie à Caracas, et apprécions la solidarité algéro-américaine contre tout terrorisme où qu'il soit.» Les auteurs de l'attentat, qu'ils soient ou non adversaires du président Hugo Chavez, sont donc qualifiés de terroristes par les Américains, condamnés et traqués en tant que tel. Quant à l'assistance que l'Algérie est censée fournir au Venezuela, les Américains se montrent on ne peut plus compréhensifs et magnanimes: «Toute assistance apportée à l'industrie pétrolière vénézuélienne est une affaire commerciale entre l'Algérie et le Venezuela. La stabilité du prix du pétrole mondial est avantageuse à la revitalisation économique mondiale.» En langage diplomatique à peine voilé, les Américains, donc, soutiennent cette assistance. Nous y reviendrons.