Les habitants de la cité des 700-Logements de la ville de Skikda ont vécu, hier, un scénario digne d'un film hollywoodien. Deux frères ont longuement menacé de se suicider avec femmes et enfants si les autorités mettaient à exécution leur décision de démolir leur kiosque. Après obtention d'une autorisation d'extension de leur local délivrée par l'APC, les deux frères ont entamé des travaux d'extension estimés, selon une expertise, à 280 millions de centimes. Une fois les travaux achevés, l'APC s'est ravisée et a exigé la démolition de cette extension tout en passant à l'acte après obtention de gain de cause auprès de la justice. La force publique a été dépêchée avant-hier pour assister l'équipe chargée de la démolition. Les deux frères ne l'entendaient pas de cette oreille. Pour faire avorter l'opération, ils ont menacé de se suicider, eux et leur famille. Ils avaient au préalable introduit dans le kiosque l'épouse et les deux enfants de l'un d'eux et les ont enfermés à clé. Les deux frères, munis de deux bonbonnes de gaz, sont montés sur le toit du kiosque et ont menacé de “tout faire exploser” en cas d'intervention. Toutes les tentatives de dissuasion de la police et des autorités locales se sont avérées vaines devant la détermination de cette famille à passer à l'acte. Et ils l'ont bien fait comprendre lorsqu'un policier a été violemment bousculé en arrière alors qu'il essayait d'accéder au toit en s'aidant d'une échelle. Les deux frères n'ont également pas hésité à allumer l'une des deux bonbonnes, ce qui a contraint les policiers à évacuer les lieux pour éviter un drame qui se dessinait. Durant l'après-midi, cette famille restait toujours sur place. À signaler que l'élu chargé de l'urbanisme à l'APC de Skikda qui leur a signé l'autorisation d'extension a été destitué de la vice-présidence. A. Boukarine