Les cours du pétrole ont ouvert la semaine en baisse de plus de 3 dollars hier matin en raison de craintes sur la demande amplifiées par l'extension de la crise américaine à l'Europe et le départ des investisseurs du marché pétrolier, l'accord annoncé au Congrès américain concernant le plan de sauvetage des banques n'ayant pas réussi à réinstaurer le climat de confiance espéré. À Londres, le baril de pétrole Brent pour livraison en novembre reculait de 3,39 dollars à 103,50 dollars en milieu de matinée, après une brève incursion sous la barre des 100 dollars en début d'échanges, où il est tombé jusqu'à 99,51 dollars. À New York, le prix du baril de Light Sweet Crude pour livraison en novembre perdait 3,29 dollars à 100,25 dollars le baril. Pour les analystes, les perspectives de consommation mondiale de pétrole se sont encore assombries hier, quand le marché a pris conscience que la crise financière américaine menaçait désormais le cœur de l'Europe conduisant à la nationalisation de plusieurs banques. Face à cette déferlante de mauvaises nouvelles, la perspective d'un accord imminent sur le plan américain de sauvetage du secteur financier n'a pas suffi à rassurer le marché, relèvent-ils. Dans ce contexte de grande frilosité et de rapatriement en urgence de capitaux, le départ des investisseurs du marché pétrolier se poursuit. La valeur du dollar pesait également sur les prix hier matin : vers 10h GMT, l'euro cédait nettement du terrain face au billet vert, à 1,4357 dollar contre 1,4613 dollar vendredi vers 21h GMT. Or, le regain du dollar décourage les acquisitions de matières premières en dollar, car il érode le pouvoir d'achat des investisseurs.