Cinquante ans après, les mines antipersonnel, disséminées par l'armée coloniale, continuent de faire des victimes. Une autre victime a été enregistrée hier. Il s'agit du directeur régional de l'opérateur Mobilis, M. Nammous Nasserdine, qui a marché sur une mine dans la wilaya de Khenchela, à la limite de la frontière avec la Tunisie. En mission dans la région pour trouver un site pour l'installation d'une station de base, le directeur régional a marché sur une mine qui a explosé lui causant des blessures qualifiées de graves, nous a confirmé le directeur général de l'opérateur public de téléphonie. Etaient avec lui, deux sous-directeurs qui ne sont pas touchés par l'explosion de la mine. Evacué vers l'hôpital de Kaïs, la victime risque, d'après la gravité de ses blessures, l'amputation d'une jambe. Les médecins tentent de lui sauver les membres atteints, a-t-on appris hier. Aucune option n'est confirmée jusqu'à hier soir alors que la victime était toujours soignée. Le P-DG de Mobilis, de son côté, se rendra aujourd'hui à Constantine pour être au chevet du directeur régional, victime de ce regrettable accident que les autorités françaises qui en sont les premiers responsables continuent d'ignorer la situation malgré les multiples demandes de l'Algérie pour récupérer les cartes des mines afin de les éliminer. R. N.