Marquée par l'absence de la plupart des chefs de daïra, des P/APC et des membres des bureaux d'hygiène de la wilaya de Batna, à qui est destinée cette journée de sensibilisation et de formation, la Journée mondiale de lutte contre la rage organisée par la direction de la santé et de la population de la wilaya s'est déroulée en fin de semaine à Batna. Dans son intervention, le directeur de la santé, de la population et des réformes hospitalières de la wilaya de Batna n'est pas allé d'une main morte pour dénoncer cette progression des cas de morsures enregistrées ces dernières années. “C'est une honte d'entendre parler encore de ces morsures et de cas de rage alors qu'elle devrait être radicalement éradiquée”, dira ce responsable. Appuyant ses arguments par des chiffres, il annonce que “80% du budget de la prévention est injectée dans les achats du sérum et du vaccin antirabique”. Pour mettre un terme à ce fléau menaçant la santé animale et humaine, le DSP de Batna, contrarié par la situation auxquelles les choses sont parvenues, révèle un dispositif de lutte contre la rage qui sera mis en exécution pour éradiquer, ou du moins réduire le nombres de morsures. Abordant les factures dépensées dans la prise en charge des personnes mordues par des animaux suspects d'atteinte de rage, le même intervenant fait savoir que “des sommes gastronomiques greffent lourdement le budget de la direction de la santé de la wilaya de Batna”. S'adressant aux responsables des daïras et aux élus et aux bureaux d'hygiène des APC présents, dans un langage, sans ambages, il prévient que “dorénavant, les responsabilités s'assument et les APC prennent en charge la facture des dépenses…” Pour ce qui est des statistiques des personnes mordues et des personnes vaccinées, le chef de service de l'hygiène de la DSP de Batna, affirmera que le phénomène de la rage tend à prendre des dimensions disproportionnées, compte tenu de la propagation de ces animaux surtout les canins qui circulent en toute liberté dans les villes et les villages de la wilaya de Batna. “En 2003, les chiffres ont atteint 2 253 personnes mordues et 1 604 vaccinées, avant d'enregistrer un bond en 2007 de 2 848 personnes mordues et 2848 vaccinées”, précisera-t-il. B. Boumaïla