Toujours plus haut ! La course n'a pas l'air de prendre fin chez les Arabes du Golfe. Crise financière, récession économique, rien ne semble les affecter ! Alors que les marchés financiers chavirent et que les plus pauvres s'attendent à davantage de pauvreté, Dubaï dit ne pas être concerné en annonçant la construction de la tour la plus haute du monde ! Une tour de plus d'un kilomètre de haut ainsi qu'une nouvelle cité, deux investissements gigantesques totalisant près de 150 milliards de dollars ! Ville de toutes les extravagances, de tous les records de dépenses et de jet sets et d'outrances à la nature et aux hommes, Dubaï veut monter au ciel par ascenseurs faute de le faire par navettes spatiales. Elle n'a pas la maîtrise de la technologie mais elle peut se payer les architectes les plus fous. C'est déjà à Dubaï que se construit actuellement la tour la plus élevée au monde : Bordj Dubaï avec cinq cents étages. La Nakheel Tower atteindra une hauteur de 1 000 mètres, deux fois plus que le Bordj Dubaï. Nakheel est une compagnie immobilière dubayotte contrôlée par les princes régnants mais dirigée par un Américain, Chris O'Donnell, qui estime son coût à quelque 38 milliards de dollars. Cette nouvelle tour devrait donc surclasser celle en cours de construction qui, avec plus de 600 m, est déjà la plus haute du monde et qui pourrait dépasser les 800 m. D'ores et déjà un prince qui ne sait plus quoi faire de son argent a annoncé une autre tour de… 2,4 km de haut, comme s'il pouvait acheter également les lois de la physique. Par ailleurs, une compagnie immobilière gouvernementale nouvellement créée, Meraas Development, va se lancer dans le projet de construction d'une nouvelle cité dans l'émirat pour un investissement de quelque 95 milliards de dollars sur douze ans. Appelée Jumeira Gardens, elle sera érigée à l'emplacement d'un vieux quartier actuellement en cours de démolition situé près du centre-ville. La cité aura une série de tours, dont trois de 600 m de haut chacune qui seront reliées entre elles par des passerelles. Chris O'Donnell de Nakheel rassure ses financiers en plaidant que son projet de tour aura un nouvel effet psychologique sur les marchés, alors que les acheteurs des pierres de Dubaï sont pour une part des Occidentaux directement affectés par la crise financière actuelle. Les prouesses technologiques importées entièrement font couler beaucoup de salives sur ces Arabes qui ne savent plus quoi faire de leur argent. On entre dans le guiness de ses moyens. Pour Dubaï, hit parade pour les fortunés et ces extravagances de tours pour monter au ciel ! D. B.