Ecole des sourds-muets de Tizi Ouzou Des cours de gestuelle pour mieux se comprendre L'association des sourds-muets de la wilaya de Tizi Ouzou a lancé, depuis le début octobre son programme de formation en langage des signes au sein de son siège, situé au boulevard Nouri-Mustapha (cantine scolaire de la Haute-Ville), au profit de tous les citoyens intéressés. Cette formation, qui durera jusqu'à janvier prochain, est assurée tous les jours par des spécialistes de 10h à 14h30, ainsi qu'à des horaires qui puissent intéresser ceux qui voudraient s'initier. L'association fait appel notamment aux avocats, médecins, psychologues, enseignants, interprètes, journalistes, lycéens et autres stagiaires pour leur permettre, à l'avenir, de comprendre et de communiquer avec des personnes de cette catégorie sociale “qui, parfois, ont d'importantes choses à dire, mais fermées sur elles-mêmes pour incompréhension” de la part de leurs concitoyens. Appelant à aider les sourds-muets à communiquer et dialoguer, l'association informe que les inscriptions sont toujours ouvertes. Le dossier d'inscription nécessite un acte de naissance, une fiche de résidence, un certificat de scolarité, ainsi que deux photos d'identité, une photocopie de la CNI et une attestation de travail, éventuellement. Les cours sont sanctionnés, au terme de chaque session, par la remise d'une attestation d'interprète en langage des signes, est-il précisé dans le document de l'association. S. Y. BEJAIA Sit-in des universitaires ll À l'initiative de la section Cnes, un rassemblement de la communauté universitaire de Abderrahmane-Mira de Béjaïa s'est tenu, hier matin, dans l'esplanade du campus Targa-Ouzemour de la même université en guise “de condamnation” de l'assassinat de leur confrère Benchechida de l'université de Mostaganem et “de compassion” avec la famille du défunt. Enseignants, étudiants et fonctionnaires de l'université de Béjaïa présents au rassemblement du Cnes ont condamné à l'unanimité l'acte criminel contre l'enseignant universitaire de Mostaganem après une minute de silence observée à sa mémoire. Pour le coordinateur de la section Cnes de Béjaïa, K. Aïssat, cet assassinat de leur confrère dans son bureau pose un problème de fond dans les règles qui régulent la pédagogie. “Il y a un manque de transparence et les rapports ne sont pas codifiés à ce niveau”, soutient-il en substance tout en précisant que l'inverse aurait pu se produire. Un enseignant qui tabasse un étudiant. C'est dire que le problème est très profond. C'est ainsi que le Cnes de Béjaïa projette d'organiser une rencontre pour débattre du phénomène de la violence qui ronge l'université algérienne. “Il ne faut pas banaliser la violence”, avertit M. Aïssat. L. OUBIRA