Durant la saison estivale qui s'étend de mai à fin septembre, la capitale est sale sur tous les plans. Ordures ménagères, trottoirs en éternels travaux quand ils ne sont pas occupés par les incontournables vendeurs à la sauvette, eaux stagnantes et nauséabondes constituent le décor quotidien des citoyens de la mégapole qui espèrent avec la fin de l'été voir les rues et ruelles de la ville “blanche” se débarrasser de leurs saletés et de leur poussière qui vous collent à la peau dans une atmosphère irrespirable. Les premières pluies venues, les Algérois déchantent et se retrouvent confrontés à un autre phénomène, celui des inondations récurrentes. Et si certains quartiers ne connaissent le problème qu'une fois toutes les décades, d'autres par contre le vivent plusieurs fois par an. Les exemples sont courants et ne touchent pas uniquement, comme on pourrait le penser, les quartiers des communes isolées. À Sidi M'hamed, au cœur de la capitale, et plus exactement au niveau de la rue Molière adjacente à la grande artère Hassiba-Ben-Bouali, dès que tombe une averse, c'est la catastrophe. Les lieux prennent une allure de sous les tropiques où la circulation devient impossible pour les automobilistes alors que les piétons sont contraints, pour les plus audacieux d'entre eux, de remonter le pantalon jusqu'aux genoux. Pour la plupart, seule l'intervention des agents d'Asrout leur permet de vaquer à leurs occupations. Ce spectacle désolant se produit à ce niveau trois à quatre fois pendant la saison des pluies au vu et au su des autorités locales et des instances. La municipalité parle d'un problème qui dépasserait sa compétence et qui serait lié à la dimension de la conduite principale des eaux pluviales menant vers la mer, devenue trop petite et donc ne supportant pas le débit provoqué par les grosses pluies. Résultat : ces dernières causent plus de mal que de bien car, en plus des inondations, les eaux charrient toutes sortes de détritus et d'objets solides contribuant à l'obstruction des avaloirs. En attendant que le ministère des Travaux publics trouve une solution à ce récurrent problème, les citoyens n'ont d'autre recours que d'implorer la clémence du temps. S. A. F.