C'est aujourd'hui que débuteront les examens de passage en 7e année fondamentale dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le nombre de candidats s'élève cette année à 28 388. Mais la nouveauté dans la région réside dans le contexte conflictuel généré par la décision du ministère de l'Education nationale d'annuler les examens de sixième et ceux du brevet de l'enseignement fondamental (BEF) uniquement dans les wilayas d'Alger et de Boumerdès. Une initiative qui n'a pas manqué de provoquer la “levée de boucliers” des élèves éprouvés par les images d'horreur du sinistre montrées à la télévision et la psychose des répliques. Les candidats au baccalauréat sont allés jusqu'à brandir la menace de boycott pour amener les pouvoirs publics à se “racheter” du report sélectif de cette épreuve décisive dans leur cursus scolaire. Dans une déclaration, les lycéens de Tizi Ouzou indiquent que les examens du bac blanc ne sont pas encore achevés pour la plupart des établissements. “La majorité des élèves sont touchés matériellement et psychologiquement par le séisme et, de ce fait, ne sont pas en état de passer leur examen. Les conditions nécessaires pour une réussite du bac ne sont pas réunies. La plupart des centres d'examen prévus ne sont plus en état de recevoir les lauréats”, ajoutent-ils. Contacté par nos soins, le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou nous a confirmé, hier, la décision de maintien des dates de tous les examens de fin d'année (6e, BEF, bac). Sit-in devant l'APC de Lakhdaria Par ailleurs, des centaines d'élèves de la ville de Lakhdaria, candidats au baccalauréat, sont descendus, hier matin, dans la rue pour protester contre le maintien de l'examen du bac à sa date initiale. Une mesure qui a déjà fait objet de contestation et un premier sit-in a été observé samedi dernier par les élèves des classes de terminale de la même localité. Hier matin et pour la seconde fois, les candidats à l'examen du bac, accompagnés de leurs parents, ont manifesté sur la voie publique et un sit-in a été observé durant quatre heures devant le siège de l'APC. La délégation reçue pendant une heure et demi par le président d'APC est ressortie sans résultat palpable et cela n'a pas manqué d'exaspérer la situation, n'était l'intervention du commissaire de police qui a su comment contenir la colère de la foule des adolescents. Notons enfin que, durant tout le temps qu'a pris la manifestation, aucune autorité wilayale ni responsable de l'académie ne s'est déplacé sur les lieux de la protestation. A. T. / R. S.