À Diar Naâma (les maisons de l'autruche) du quartier Saint Raphaël, c'en est fini depuis belle lurette des bienfaits de la méridienne, depuis que l'oblongue file d'automobilistes venant du Frais Vallon s'offre le raccourci de ses ruelles à destination d'El-Biar. Mais qu'à cela ne tienne et faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ils s'en passeront d'ailleurs volontiers si ça ne tenait qu'aux plaisirs de la sieste de la mi-journée. Seulement, et en contrebas du chaotique lotissement les Sources, il y a l'infernal carrousel d'amateurs de prouesses au volant et autres chauffards si friands de la voltige qui mettent en péril la sécurité des riverains et, partant, celle des tout-petits, notamment aux horaires de l'école. Bien mieux, certains y vont indécemment de tout un chapelet de noms d'oiseaux à l'encontre du riverain, dont le seul tort est d'avoir rangé sa voiture tout près de… chez lui. En ce sens, c'est le conflit latent qui oppose les résidents de la rue Omar-Bouneghaz (ex-rue de Verdun) à des automobilistes qui contournent ainsi l'interdiction d'y passer. En effet, rien ne serait arrivé s'il n'y eut pas la main malveillante qui a déboulonné la plaque faisant cas de sens interdit. Depuis, c'est l'incessant va-et-vient à proximité de l'ambassade de la République de Pologne où les sentinelles en faction éprouvent tant de difficultés à réglementer la circulation. Donc, trop, c'est trop ! Et le dernier bruissement de roues a failli mettre le feu aux poudres. D'ailleurs, il s'en est fallut de peu pour qu'il y eut l'irréparable recours à la… rue, n'était la sagesse des aînés. Mais jusqu'à quand l'esprit de la bonne conduite prévaudra-t-il sur la colère des parents, condamnés à retenir leur souffle à chaque crissement de roues ? Nazim Djebahi