L'information a été donnée dans ces colonnes depuis plusieurs mois. Elle va devenir officielle dès la semaine prochaine et entrera en application en décembre. Pour pouvoir s'installer en France, les candidats au regroupement familial devront prendre des cours de français avant de prétendre obtenir le visa. Cette disposition est née du constat selon lequel de nombreux immigrés, parfois détenteurs de la nationalité, ne connaissent même pas les rudiments de la langue de Molière, se repliant sur leur communauté. La disposition concernera les personnes âgées entre 16 et 65 ans. Ce sont souvent les conjoints analphabètes de travailleurs installés en France, mais qui vont se marier dans leur pays d'origine. Ce dispositif d'apprentissage précoce du français, dès la terre d'origine, sera conduit par les antennes locales de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem), peu nombreuses à ce jour. Dans les pays où l'Anaem n'a pas d'antenne, elle passera des conventions avec des organismes. Les consulats seront également impliqués. La filière devrait s'organiser progressivement sous la houlette de l'agence, qui deviendra, d'ici peu, l'office français de l'immigration et de l'intégration.