À l'exception de quatre ou cinq Etats, qui ont eu des réactions plutôt réservées, la majorité des dirigeants du monde ont exprimé un grand enthousiasme face à l'élection de Barack Obama à la Maison-Blanche. Si le triomphe de Barak Obama à l'élection présidentielle américaine a été qualifié, par ses concitoyens, de page glorieuse dans l'histoire des états-Unis, il a été carrément béni par quasiment l'ensemble des dirigeants du monde, y compris par des responsables israéliens. Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a déclaré que “les relations entre Israël et les Etats-Unis sont promises à un bel avenir”, tandis que le président palestinien, Mahmoud Abbas, a incité Obama à “accélérer les efforts déployés en vue de parvenir à la paix au Proche-Orient”. Le mouvement palestinien Hamas, lui, a recommandé de “tirer la leçon des erreurs des précédentes administrations américaines envers le monde arabo-musulman, et notamment celle de (George W.) Bush”. Le président kenyan Mwai Kibaki a décrété, la journée d'aujourd'hui, fériée afin de fêter l'accession à la Maison-Blanche du fils d'un enfant du pays. “L'Afrique est fière de vos résultats, et attend avec intérêt de fructueuses relations de travail”, a acclamé le président sud-africain Kgalema Motlanthe à M. Obama dans un message. “Cette victoire porte en elle l'espoir pour des millions de vos compatriotes et pour des millions de personnes d'origine africaine”, a-t-il ajouté. Pour Nelson Mandela, premier président noir de l'Afrique du Sud après les années de l'Apartheid, la réussite de Barak Obama “a démontré que personne, partout dans le monde, ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur”. Au nom de l'Union européenne qu'il préside actuellement, le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, a affirmé que la “victoire brillante de M. Obama soulevait un immense espoir. En vous choisissant, c'est le choix du changement, de l'ouverture et de l'optimisme qu'a fait le peuple américain”. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a mis en exergue “les valeurs progressistes de M. Obama et sa vision pour l'avenir”. La chancelière allemande, Angela Merkel, a félicité le nouveau locataire de la Maison-Blanche pour sa victoire “historique”. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé que “le moment était venu d'un engagement renouvelé entre l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique”. La Chine et l'Inde ont exprimé le vœu que “leurs relations avec la première puissance mondiale s'élèvent à un nouveau niveau”. “Les peuples d'Inde et des Etats-Unis sont liés par leur attachement commun à la liberté, à la justice, au pluralisme, aux droits individuels et à la démocratie”, a déclaré le Premier ministre indien, Manmohan Singh. Le président chinois, Hu Jintao, avait soutenu “vouloir porter la relation constructive entre la Chine et les Etats-Unis à un nouveau niveau”. Les autorités mexicaines se félicitent également “d'un vent de changement et expriment leur confiance dans l'émergence d'une nouvelle étape de progrès dans la relation entre les deux pays”. Le ministre syrien de l'Information, Mohsen Bilal, dont le pays est en froid avec les Etats-Unis, a exprimé l'espoir que “l'élection de Barack Obama à la présidence américaine contribuerait à un changement de la politique extérieure de Washington”. Dans les deux pays où les Etats-Unis a ouvert des fronts armés, à savoir l'Irak et l'Afghanistan, l'élection du candidat démocrate suscite des réactions controversées. Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, pense qu'“il n'y aura pas un brusque changement politique, et il n'y aura pas un désengagement rapide américain d'Irak, car une affaire importante se joue ici”. Pourtant, le 44e président des Etats-Unis a affirmé, tout au long de sa campagne électorale, qu'il procéderait au retrait progressif des troupes américaines de l'Irak dans un délai de 16 mois, estimant que la véritable arrière base terroriste et l'Afghanistan où se cache Oussama Ben Laden. Le Pakistan, la Russie et l'Iran n'ont pas montré, non plus, un grand enthousiasme après l'élection de Barak Obama. Le président Dmitri Medvedev espère que “nos partenaires, la nouvelle administration des Etats-Unis, feront le choix de bonnes relations avec la Russie”. Synthèse agences/S. H.