La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a affirmé jeudi à Alger que le vote de son parti en faveur de la révision constitutionnelle est motivé par le fait qu'il sert l'intérêt de la nation. Invitée de l'émission Likaa El-Khamis (rencontre du jeudi) de la Chaîne II de la Radio nationale, Mme Hanoune qui a rappelé les articles concernés par la révision a précisé que sa formation politique a examiné en profondeur et approuvé ces amendements, sachant que “les symboles de la Révolution de Novembre et la promotion de l'Histoire sont des principes qui intéressent tous les Algériens”, tout comme les amendements visant “à promouvoir les droits politiques de la femme et à la réorganisation du pouvoir exécutif”. L'amendement de l'article 74 de la Constitution intervient, a-t-elle expliqué, “pour recouvrer un acquis démocratique limité par la Constitution de 1996”, estimant que cet article “s'opposait aux principes de la démocratie” d'autant, poursuit-elle, qu'il ne constituait guère, à l'époque, “une revendication populaire”. La politique de participation étant parmi ses convictions, le PT estime que ces amendements servent l'intérêt de la nation, a précisé Mme Hanoune, ajoutant que sa formation “a bien saisi” le message du président de la République dans ce sens, avant de former le vœu que cette révision constitutionnelle soit “un prélude à de plus larges amendements”. Pour Mme Hanoune “des élections législatives anticipées” sont à prévoir après les prochaines présidentielles pour permettre, estime-t-elle, au Parlement de retrouver sa légitimité et sa crédibilité. À la question de savoir si elle se portera candidate à la prochaine présidentielle, Mme Hanoune a indiqué que cette décision relève des instances de son parti, en précisant que ce sujet a déjà été soulevé lors de la dernière réunion du conseil national du PT. La secrétaire générale du PT a estimé, par ailleurs, “inutile” la présence d'observateurs internationaux à la prochaine élection présidentielle tel que revendiqué par certaines parties, car, a-t-elle affirmé, “ce n'est pas la présence des observateurs internationaux qui garantit la régularité des élections”, d'autant que les commissions locales de surveillance des élections sont en mesure de s'acquitter de cette mission. R. N.