La route reliant Tizi Ouzou aux villes de l'Est en passant par Bouira a été fermée à la circulation hier durant toute la matinée par de nombreux citoyens du village Iâlalen, au niveau du chef-lieu de la commune d'Aït Yahia Moussa à 20 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya. Ce mouvement de protestation survient après l'expiration du délai d'un mois fixé par le comité de ce village aux autorités en vue de régler leurs problèmes soulevés dans une plate-forme de revendications. Parmi ces points, il est à retenir la généralisation de l'assainissement pour tous les villages, la prise en charge du réseau routier, notamment l'entretien des fossés, l'affectation d'un camion pour le ramassage des ordures, la programmation de cette grappe de villages dans le cadre de l'alimentation en gaz naturel, l'installation d'abribus ainsi que l'inscription d'infrastructures sportives et culturelles au profit des jeunes. Après la fermeture de la mairie et de la poste, les délégués des citoyens ont exigé une délégation de la wilaya. Ainsi, M. Hocine Mazouz, en sa qualité de wali, nous a déclaré que son administration est à l'écoute des doléances de plus de mille cinq villages éparpillés sur le territoire de la wilaya. “Nous sommes là pour prendre en charge tous les problèmes dont souffrent les citoyens”, a-t-il précisé. Pour mener les négociations avec la délégation du village de Iâlalen, le premier magistrat de la wilaya a délégué M. Saïd Abbès, en sa qualité de directeur de l'hydraulique. Les discussions au sujet des revendications ont été menées au siège de la mairie en présence de l'exécutif communal, du directeur des travaux publics de la wilaya, du subdivisionnaire des travaux publics de la daïra de Draâ El-Mizan, ainsi que du chef de daïra de Tizi Gheniff, intérimaire de celui de Draâ El-Mizan. “Pour les trois premiers points cités dans la plate-forme de revendications, à savoir la généralisation des réseaux d'assainissement, la prise en charge du réseau routier et le ramassage des ordures, nous les avons acquis”, a dit l'un des négociateurs devant la foule regroupée devant la mairie. Et d'ajouter : “M. Abbès, représentant du wali, a promis de les régler dans un mois.” Sur ce, le président du comité de village rassure les concitoyens concernant la confiance placée dans la personnalité et l'aura dont jouit ce représentant du wali et a suggéré la levée des barricades placées à l'entrée et à la sortie du chef-lieu de la commune. Pour le reste des revendications, les deux parties se sont entendues de continuer les pourparlers qui pourraient s'étaler sur le reste de la journée. Les contestataires se sont dispersés dans le calme tout en jurant de revenir à la charge si ces revendications ne sont pas prises en charge dans le délais fixés par la commission à laquelle sont confiées les discussions. “D'ici un mois, si rien n'est concrétisé, nous passerons à d'autres actions”, s'élèvent plusieurs voix dans la foule. O. Ghilès