De toutes les catégories de femmes étudiées, ce sont les femmes au foyer qui présentent le taux de prévalence le plus important à la maladie du sida, aussi bien au niveau national qu'à celui de la wilaya de Annaba. En effet, selon des statistiques établies en 2007 par le centre de référence de la wilaya de Annaba, rattaché à l'association Anis de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et du sida, sur un échantillon de 1 000 femmes au foyer dépistées au niveau local, 6 étaient séropositives. Il convient de rappeler, toujours selon les mêmes sources, que la wilaya de Annaba se distingue par la prévalence la plus importante au niveau national, si l'on se réfère aux résultats d'une étude, effectuée ces dernières années auprès des femmes enceintes qui ont subi des tests de dépistage. On comptait 2 femmes séropositives sur 1000, alors qu'au niveau national, le taux était d'une séropositive pour 1 000. D'après les statistiques officielles, la wilaya de Annaba compte 2 000 personnes séropositives des deux sexes. On est loin des chiffres ne dépassant pas les 50 personnes habituellement annoncés jusqu'ici. Quand on sait que les chiffres officiels, comme le répètent les spécialistes d'Anis sont loin de refléter la réalité du terrain. Ainsi, de nombreuses associations ont décidé de tenter de barrer le chemin à ce fléau en créant, jeudi dernier, au siège de l'association Anis, un réseau régional de prévention contre la maladie, soutenues par la Coopération technique belge, spécialisée dans la prévention et la formation dans ce domaine. Les représentants des associations, des sages-femmes, de la défense des droits des femmes, Nour El Hayet, Economicos, Scientifiques dentaires, El Ikram, des journalistes et des institutrices de l'école coranique El Forkane, étaient présents pour adopter un règlement interne à leur réseau, avant de mettre en place un plan d'action. Ce dernier vise la prévention de la maladie par la sensibilisation et l'explication aux femmes, comme première étape. Dans ce contexte, les femmes au foyer, les universitaires, les enseignantes et les autres catégories de femmes qui travaillent en dehors de leur foyer seront visées par ces campagnes. Hafiza M.