Les membres dudit réseau opèrent dans un périmètre englobant plusieurs wilayas et ciblent des véhicules ne disposant pas de haute technologie. Il s'agit notamment des modèles tels que Clio, Kangoo et Accent. La section de recherche de la gendarmerie d'Alger a démantelé un réseau de vol et de trafic de voitures dans lequel sont impliqués huit individus dont un universitaire. Le groupe a ciblé particulièrement les agences de location de voitures où il loue des véhicules sous de fausses identités avant de les désosser ou de les revendre après falsification des documents et immatriculations. Les voitures subissent “ces modifications” pendant la durée de leur location. Cela ne dure pas plus de 48 heures a indiqué, hier, un officier de la section de recherche lors d'une conférence de presse. Remontant le mode opératoire de cette bande composée de récidivistes, la section de recherche a trouvé que le groupe est scindé selon les missions. Un groupe se charge du vol, un autre de l'acheminement à Alger, un autre place les véhicules dans des parkings publics, alors que des complices fabriquent les papiers nécessaires. Les voitures sont alors soit revendues soit désossées et vendues en pièces détachées dans une casse à Draâ Ben Kheda. La gendarmerie a réussi à mettre la main sur quatre membres de la bande alors que les quatre autres sont en fuite. Le réseau opère dans un périmètre de plusieurs wilayas et cible des véhicules ne disposant pas de haute technologie. Il s'agit notamment de Clio, Kangoo et Accent. D'ailleurs, les gendarmes ont pu récupérer quatre de ces voitures volées. Entre autres techniques utilisées par les voleurs, l'identification d'un véhicule pendant une semaine de filature. Une fois repéré, ils trouvent le même modèle, de même couleur immatriculé à Alger. Une fois volé, le véhicule est immatriculé exactement comme le modèle trouvé à Alger. Une fausse carte grise est établie et la voiture prend le chemin du marché. C'est le cas de la dernière voiture récupérée, jeudi dernier, en route pour le marché de Tidjelabine. L'autre méthode, selon les gendarmes qui ont trouvé des indices, est plus élaborée. Le voleur force la portière, mais pour faire démarrer la voiture, il a fabriqué un système d'allumage qui contourne celui de la voiture. Sous le volant, il détache la fiche d'arrivée des fils électriques qu'il branche sur son propre système “portable” avec fiche, clé de démarrage. Ces voitures sont destinées généralement, selon les aveux des personnes arrêtées, au marché. Sinon, les autres véhicules sont désossés dans un garage et les pièces revendues par un propriétaire informel d'une casse à DBK. Pour les premiers mois de l'année 2008, les services de la gendarmerie ont saisi 413 véhicules dans 526 affaires liées au trafic de voitures. Soit une baisse, en nombre d'affaires, de presque 50% par rapport à la même période de l'année 2007. Sétif est entête du peloton, avec 76 véhicules saisis, devant Aïn Defla avec 68, Constantine (38) et Tébessa (29). Les traditionnelles wilayas réputées pour le trafic, comme Blida ou M'sila, sont bien loin derrière, en bas du tableau. Mais globalement l'ordre de réputation est respecté. Djilali B.