Le conseil de l'université Badji-Mokhtar de Annaba a décidé de poursuivre en justice les étudiants qui perturbent le fonctionnement normal de l'institution, a indiqué hier un communiqué du conseil. Selon le rectorat, la réunion du conseil de l'université est intervenue “à la suite du mouvement de grève qui a paralysé le campus de Sidi-Ammar, mené par les étudiants en sciences de l'ingénieur qui ont réagi à ce qui a été rapporté par certains milieux concernant la suppression de la mention d'ingénieur d'Etat”. Le communiqué du conseil de l'université indique que les garanties données par les hauts responsables du ministère de l'Enseignement supérieur, au sujet du maintien de la mention “ingénieur d'Etat” n'ayant pas mis fin à la grève, l'université est contrainte de recourir aux “dispositions prévues par la loi” pour assurer la reprise des cours. Le conseil appelle, par ailleurs, les étudiants à “la raison” et les exhorte à “reprendre leurs cours dans le calme”. Hier, les cours n'ont pu être dispensés au pôle universitaire de Sidi-Ammar, des étudiants ayant empêché les enseignant d'accéder au campus, a-t-on constaté. Les étudiants en sciences de l'ingénieur (ancien système) de l'université Badji-Mokhtar de Annaba avaient entamé samedi dernier une grève pour protester contre la substitution de la dénomination “ingénieur d'Etat” par celle “d'ingénieur”. Avant-hier, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait assuré que le diplôme qui sera délivré par les établissements d'enseignement supérieur à l'ensemble des étudiants inscrits en vue d'une formation d'ingénieur porte la mention “diplôme d'ingénieur d'Etat”.