Malgré la présence du revenant coach Moussa Saïb rentré la veille de France et présent dans les tribunes du stade de Bordj Bou-Arréridj car non pourvu encore de licence d'entraîneur, la JSK n'a pu stopper son hémorragie pour concéder finalement sa troisième défaite de la saison face à un CABBA visiblement survolté par son ascension fulgurante et surtout stimulé par sa dernière performance chez le leader béjaoui (1-1). Dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre M. Houasnia, les Bordjiens se ruent littéralement vers les bois de Chaouchi et le défenseur Mansour aura l'insigne honneur d'ouvrir les hostilités en adressant un centre vicieux qui sera repoussé par la barre transversale alors que la défense kabyle était battue (3'). Loin de se laisser influencer par ce départ en trombe des locaux, la JSK répliqua du tac au tac et Boudjellid qui connaissait bien le stade de Bordj Bou-Arréridj pour avoir déjà porté les couleurs du CABBA annonce aussitôt la couleur au prix d'une tentative bien appuyée qui trouvera le gardien Kial à la réception (5'). Le jeu est très viril et le referee donne déjà l'impression de subir le match au lieu de sévir contre l'antijeu. Les Bordjiens portés aux nues par leurs milliers de supporters enthousiastes acculent la JSK dans son périmètre et Bekham aurait pu ouvrir aisément le score s'il avait mieux cadré son tir (8') alors qu'il était bien placé dans la surface de réparation mais en face Boudjellid, encore lui, aurait pu aussi trouver le chemin des filets s'il avait mieux négocié son dernier contrôle dans les 18 yards (13'). Et si le CABBA accentua sa domination même au prix de raids quelque peu désordonnés, ce fut plutôt la JSK qui réussira à ouvrir la marque par Boudjellid auteur d'une reprise de tête victorieuse en pleine lucarne sur un corner bien botté de Meftah (19'). L'on pensait que cette réalisation kabyle allait perturber l'ascendant bordjien mais c'était mal connaître la rage de vaincre des Criquets qui prirent alors les Canaris à la gorge et bousculèrent énergiquement les champions d'Algérie en titre pour arracher finalement l'égalisation tant attendue par Hachoud même si la faute sifflée par l'arbitre Houasnia n'était guère évidente. Et pour cause, sur une dispute de balle tout à fait régulière, Coulibaly et Rouane se retrouvent à terre et l'homme en noir sifflera la faute fatale à la limite des 18 yards malgré les vaines contestations des Kabyles surtout que le libéro malien eut écopé d'un carton jaune trop sévère. Toujours est-il que l'excellent Hachoud saisira tel qu'il se doit une telle aubaine pour exécuter magistralement Chaouchi au prix d'une très bonne frappe enveloppée sur le côté droit (35'). Galvanisés par cette égalisation, les gars des Hauts-Plateaux ne lâchèrent plus prise face à une JSK sérieusement ébranlée dans sa sérénité de début de match. Après la pause, la domination bordjienne reprit de plus belle et la JSK se contenta de subir le jeu de l'adversaire qui faillit doubler la mise dès la 50' de jeu par le biais de Bouharbit qui ratait sa reprise sur un beau service du remuant Hachoud. En fait, ce ne fut que partie remise puisque le Portugais, Jimares, profitait d'un corner bien botté de la droite pour s'élever au-dessus de tous les défenseurs kabyles et battre encore Chaouchi d'une superbe reprise de la tête (51'). À défaut d'assommer l'équipe visiteuse, ce second but bordjien piqua au vif les Canaris qui assiégèrent alors le camp adverse et auraient pu remettre les pendules à l'heure si ce diable de Kial n'avait pas repoussé miraculeusement une reprise de tête instantanée du capitaine kabyle Abdeslam avant que Ouznadji ne mette le cuir dans les décors (54'). La bataille fit encore rage et ce fut bien le CABBA qui ratait la balle du KO par le biais de Bouharbit qui ratera lamentablement dans les six yards un véritable caviar offert par l'insaisissable Hachoud (57'). Le CABBA finira bien par prendre le large à la 70' par son buteur attitré Bentayeb qui profita d'une sortie hasardeuse de Chaouchi pour reprendre victorieusement un centre à ras de terre de Bitam. Dès lors, il n'y avait plus de match si ce n'était ce but spectaculaire du remplaçant Deraâg auteur d'une jolie bicyclette sur un mauvais renvoi du gardien Kial. On jouait déjà la 87' de jeu et il était déjà trop tard pour tenter de remettre en cause une victoire bordjienne tout à fait méritée. Mohamed HAOUCHINE