Les perspectives s'annoncent prometteuses avec le développement des nouvelles technologies en matière de téléphonie. Après avoir longtemps stagné, le secteur avance à grands pas depuis 2004, après la vente de la deuxième licence privée de téléphonie mobile à Orascom Télécom Algérie, au bénéfice de son opérateur Djezzy. Désormais, en plus de l'opérateur public historique Mobilis, deux opérateurs privés, Djezzy et Nedjma, se partagent un marché de la téléphonie en plein boom. Le secteur de la téléphonie fixe a souffert de cette évolution, puisque seul l'opérateur public, Algérie Télécom, continue de l'assurer, loin des standards internationaux ou même régionaux. Les pouvoirs publics tentent vaille que vaille de remédier à cet état de choses grâce à des politiques volontaristes destinées à moderniser les opérateurs publics, avant d'en ouvrir le capital au privé. Les données de l'Autorité de régulation de la téléphonie (ARTP) montrent que la téléphonie fixe est loin encore de représenter une part significative dans la télé densité, avec 3 110 000 abonnés, et 11% de parts de marché. L'engouement du public pour le mobile, dont il a été longtemps sevré, a fait des ravages dans l'abonnement au fixe, même si les responsables de la téléphonie fixe mènent de nombreuses campagnes en faveur du public, par le biais de l'abonnement à Internet en ADSL, à des tarifs avantageux. Les 89% de la téléphonie sont le fait du mobile, dont le leader incontestable est Djezzy, avec 50% des parts de marché, suivi de Mobilis avec 36% et enfin Nedjma, avec 14%, toujours selon les données de l'ARPT. Après avoir redéfini l'environnement réglementaire et institutionnel, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un programme de réformes qui devrait aboutir à la privatisation, partielle au moins, de toutes les filiales d'Algérie Télécom et de Mobilis. Jusqu'ici, rien de concret n'a été réalisé dans cette optique de privatisation affichée à maintes reprises. Algérie Télécom et Mobilis visent à atteindre 7 millions d'abonnés au fixe, 3 millions d'abonnés à l'ADSL, et 6 millions au mobile. À ce jour, Mobilis dispose de 5 millions d'abonnés au mobile. Algérie Télécom axe ses efforts sur la téléphonie fixe, grâce au wireless, par liaison radio, une formule très pratique en zone rurale. Le GPRS (liaison par satellite) est opérationnel depuis 2005, chez Algérie Télécom qui compte investir 2,5 milliards de dollars d'ici 2010. Djezzy-Orascom Télécom Algérie (OTA) Le réseau Djezzy/OTA compte 12 millions d'abonnés, la plupart en prépayé, soit 90% qui se procurent des cartes de recharge. Djezzy est le second opérateur de téléphonie mobile, après Mobilis, installé en Algérie en 2001, et devenu opérationnel en février 2002. Nedjma : Wataniya Télécom Algérie (WTA) Le dernier en date des opérateurs de téléphonie mobile s'est installé en Algérie en janvier 2004, après avoir remporté la troisième licence de téléphonie mobile mise en jeu, payée 421 millions de dollars. Il a pu entamer l'exploitation commerciale de son réseau, dès le mois d'août de la même année. Fin 2008, il compte environ 3,5 millions d'abonnés. Il compte investir environ 1 milliard de dollars afin d'aboutir à une couverture satisfaisante de l'ensemble du territoire algérien. De nouvelles technologies comme les calls centers le WiMax, l'Internet sans fil, grâce à une clef USB, le SMS, la voix sur IP, constituent un marché en pleine expansion. D. Z. (Source : fiche de synthèse élaborée par la Mission économique de l'ambassade de France à Alger.)