Le désormais ex-entraîneur des Sanafir revient sur son éviction et ne va pas avec le dos de la cuillère à l'encontre du président Mazar. Liberté : Pouvez-vous nos donner les raison de votre limogeage ? Janacovick : Sincèrement, je ne connais pas réellement les motivations de cette décision, j'ai placé ma confiance dans la personne du président et on a convenu d' un contrat de deux ans avec possibilité de prolonger pour deux autres saisons en cas d'accession la saison prochaine mais je dois dire que tous les gens du CSC savent que je me suis investi corps et âme avec l'équipe et en contrepartie, je n'ai eu que de l'ingratitude de la part des dirigeants. Figurez-vous alors que je m'attendais à ce que j'ai une entrevue avec le comité directeur pour m'expliquer, je n'ai eu droit qu'à une lettre en main propre de la part du SG du club, c'est un manque d'égards et de considération. On vous reproche aussi vos contacts avec d'autres clubs alors que vous étiez en poste au CSC… Ecoutez, je suis un entraîneur étranger et je suis en train de découvrir le championnat algérien ; et je dois dire que je suis intéressé par tout, je suis déjà allé voir l'ESS MCA, pourquoi on n'a pas dit que j'étais voir l'ESS pour négocier, certes, je suis parti en compagnie de mon adjoint voir un match de coupe arabe à Annaba, je suis d'ailleurs sorti avant la fin, sans rencontrer aucun responsable annabi. Cela dit, je l'ai dit bien avant que j'ai eu des contacts de la part de plusieurs clubs entre autres le MSP Batna, le MO Béjaïa, de Blida, de l'ASO, et ces sollicitations prouvent que je fais du bon travail au CSC, cela dit, moi je l'ai dit clairement, je tenais à honorer mon contrat avec le CSC. Vous avez déclaré que vous avez senti le coup venir… Oui, je dois dire que le différend avec Mazar remonte à la troisième journée et le match contre le PAC. Ce jour-là, je suis parti voir la DTN pour m'enquérir de ma situation auprès de la fédération et cela ne lui a pas plu, moi, je suis parti voir pourquoi mon contrat n'a pas été inscrit, je pense que c'est mon droit car il n'était pas normal que j'exerce sans licence, et ce jour-là à la mi-temps Mazar est rentré au vestiaire et a demandé aux joueurs de jouer comme ils veulent et de ne pas m'écouter, mais mes joueurs se sont solidarisés avec moi et ont appliqué mes consignes et on a gagné. Je pense que c'était la première victoire du CSC à l'extérieur depuis trois saisons ; et le comble à la fin de la rencontre, il embrasse tout le monde comme si c'est lui qui a fait la tactique, d'ailleurs à chaque fois qu'on gagne, il dit à ses proches que c'est lui qui a fait la tactique, et croyez-moi j'avais un pressentiment lors du match contre le CAB que c'était mon dernier match, je pense que c'était lié au fait que Mazar était de retour et désormais, je suis convaincu, il veut être là, il veut être la star et c'est tout et personne ne doit lui faire de l'ombre. C'est-à-dire ? Voilà en plus du fait comme je l'ai dit qu'il se targue d'être celui qui conçoit les tactiques et qui choisit les joueurs, ses rentrées triomphales au stade prouvent que c'est quelqu'un en mal de notoriété et de reconnaissance, d'ailleurs il a prémédité de m'enlever de la seule photo sur le prospectus que j'ai prise avec l'équipe lors du derby pour la simple raison qu'il veut pas que je figure dessus, il voulait s'accaparer la victoire du derby, lui et personne d'autre. Il y a aussi le fait que la direction du club dit que t'es juste un interprète et que c'est Cucovick qui fait l'essentiel du travail. Moi, je n'ai jamais nié le travail de mon adjoint, je l'ai toujours dit que c'était l'un des meilleurs techniciens d'Europe de l'Est mais dire que je suis son interprète c'est de la malhonnêteté professionnelle, non, je ne suis pas son interprète, on se concerte sur la tactique à adopter mais le choix définitif me revient. Mais Cucovick affirme que c'est lui qui fait le plus gros du boulot… Ecoutez-moi, je suis sincère en amour de même que dans le travail, je suis quelqu'un d'entier ; quand je donne, je ne triche pas, et je me rends compte que dans le monde du football, on n'a pas d'amis ou peu. Il m'a poignardé dans le dos pour quelques sous, c'est vraiment dommage, il ne peut pas nier que je l'ai toujours défendu avec les dirigeants afin qu'il soit payé avant moi, maintenant, il peut dire ce qu'il veut, moi je n'ai rien à me reprocher, je le laisse à sa conscience, je dois dire que Cucovick n'avait plus le même comportement avec moi depuis près de deux mois, il ne manifestait même pas sa joie avec l'équipe malgré nos victoires face à l'OMR, l'ESM, le CAB. Je l'ai dit, c'est un bon entraîneur et je dois dire, même s'il est plus vieux que moi, il a toujours travaillé sous ma coupe quand j'étais à Haïdouk Split, maintenant, je comprends qu'il veut saisir sa chance et travailler comme entraîneur en chef, on apprend à tout âge ; ainsi va la vie. Si on revenait au parcours du CSC… Sincèrement, on pouvait faire mieux car si les dirigeants nous avaient procuré plus de moyens à savoir une bonne prise en charge du groupe sur le plan matériel, ainsi qu'organisationnel, je pense que nous aurions fait un parcours meilleur, reste que je ne peux qu'être satisfait du résultat par rapport à des grosses cylindrées qui ont déboursé plus que nous et qui sont loin derrière au classement. Après votre expérience avec l'ESS et le CSC, que pensez-vous du football algérien ? Le footballeur algérien recèle d'énormes potentialités, il lui manque juste un peu de rigueur tactique, cela dit, je déplore la façon dont sont traités les entraîneurs par les président des clubs qui privilégient le résultat sur une politique à long terme. Maintenant qu'est-ce que vous allez faire ? Pour le moment, je vais attendre de percevoir mon dû, car pour le moment c'est juste des écrits, ensuite je me donne quelques jours de repos, car ce que j'ai vécu au CSC ces dernières semaines était trop stressant. Je préfère me reposer pour bien réfléchir à mon avenir professionnel.