L'opération s'inscrit dans le cadre du programme de relogement lancé depuis 2004/2005 par la wilaya d'Alger à l'effet d'éradiquer l'habitat précaire. Diar El-Kef dépendant de la commune de Oued Koriche est située entre Bab El-Oued qu'elle surplombe et le piémont de Bouzaréah faisant face à la fameuse carrière Jaubert encore en exploitation aujourd'hui. Cette cité a été construite dans le cadre du Plan de Constantine initié par l'administration coloniale vers la fin des années 1950. De minuscules logements (F1 et F2) avec le strict minimum de commodités. La démographie galopante et la crise de logement aidant beaucoup de familles ont effectué des transformations pour disposer d'un peu plus d'espace, ce qui ne s'avéra guère une solution, bien au contraire des problèmes de voisinage y sont sans parler de la détérioration du bâti qui a connu un sacré coup en plus des catastrophes naturelles. Aussi, les structures compétentes de la wilaya ont entamé depuis quelques années la réhabilitation de cette cité en distribuant aux habitants des fiches de vœux. Le départ de certaines familles vers des logements neufs a permis à celles qui ont choisi d'y rester d'avoir des logements de type F3. Comme cette opération n'a pas eu les résultats escomptés, la wilaya n'avait qu'une seule alternative, celle de reloger toutes les familles qui sont toujours sur place. Pour ce qui est de l'opération de relogement des 300 familles, elle sera exécutée en deux tranches dont la première au cours de ce mois et touchera les bâtiments E et B alors que la seconde tranche est prévue dans le courant du premier semestre 2009 et concernera les bâtiments C et D. Les habitants, quant à eux, ont salué cette bonne initiative qui mettra dans peu de temps un terme à leur calvaire tout en espérant que les promesses et les délais seront respectés. En revanche certaines familles n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement au sujet des travaux de confortement ou de réhabilitation dont ont fait l'objet leurs logements, déclarant que les problèmes d'infiltration des eaux au niveau des murs et du sol se posent avec la même acuité qu'avant. Ces familles qui vivent une situation difficile sollicitent les autorités pour pouvoir bénéficier du relogement au même titre que les autres familles. De même qu'elles font face à un autre problème lié au gaz de ville dont Diar El-Kef n'a jamais été dotée bien que le réseau passe à proximité de la cité, un projet gelé pour des raisons injustifiées depuis 2002. Ali Farès