Mostaganem Le calme est revenu Hier matin, une animation particulière régnait dans l'enceinte de la mouhafadha, dont les abords sont discrètement gardés par un vigilant service d'ordre. Il se confirme que le fossé s'élargit chaque jour davantage entre les partisans de Si Affif et ceux de Benzaza, des fellahs pour la plupart. Certains d'entre eux ont adressé des télégrammes de protestation au gouvernement contre les agressions injustifiées qu'a subies leur mouhafedh Benzaza. Mais ce dernier n'est pas homme à ignorer le sens des mots “sagesse” et “diplomatie”. Il sait à l'occasion les mettre en pratique. “La menace est toujours là, elle n'a pas diminué. Ces manifestations et agressions musclées visent l'affaiblissement du FLN et la division de nos militants”, nous a déclaré M. Benzaza. Dahane Moahamed Constantine Le 6e communiqué Le syndrome de la dissidence qui hante actuellement les états-majors locaux n'est pas nouveau à Constantine ; il y est ancré depuis les élections de 2002 où “la marginalisation de dizaines de cadres et de militants” généra la création du “mouvement du changement et du renouveau”. Ce front d'opposition, qui se déclare fidèle au programme du FLN, ira dans son action jusqu'à tenter l'occupation des locaux de la mouhafadha lors de la finalisation des listes électorales des législatives écoulées. Sans désarmer, ces frondeurs reviennent à la charge, une année après, à travers un sixième communiqué en s'alignant sur la vision de Abdelkader Hadjar, celle qui dénie “toute légitimité aux résultats du 8e congrès” du parti unique. Au-delà de l'argumentaire développé par les signataires, dont la principale motivation est leur mise hors course électorale, le message véhiculé tonne comme un appel au changement du staff du parti tant la situation s'y prête. Les milieux proches de la mouhafadha de Constantine conviennent de la nécessité de la vigilance. Pour preuve, tous les responsables des kasmas de la wilaya seront convoqués incessamment au Q.G. pour parer à toute éventualité. Randa A.