Suite aux directives de M. Tayeb Louh, ministre du Travail et de l'Emploi qui a ordonné aux responsables centraux de quitter leurs bureaux pour être proches de la réalité du terrain, M. B. Zebbar, directeur général de la caisse nationale des assurances, s'est rendu ce week-end dans plusieurs wilayas de l'ouest du pays où il s'est enquis de la situation qui prévaut au sein des structures rattachées à son organisme. À Aïn Témouchent où il a visité deux centres payeurs, celui de Hammam Bou-Hadjar et d'El-Malah qui ont fait l'objet d'opérations d'aménagement et de dotation en équipements à la mesure des attentes des assurés, M. Zebbar n'a pas caché sa satisfaction. En effet, dans une déclaration exclusive faite à Liberté à Hammam Bou-Hadjar, le premier responsable de la Cnas a abordé le volet relatif au système de la carte à puce Chifa qui, selon lui, fait partie des priorités du ministère du Travail et ce, au même titre que le dossier relatif au recouvrement des créances, système du tiers-payant ainsi que les autres dossiers à savoir le conventionnement avec les médecins traitants, avec les officines pharmaceutiques et la contractualisation avec les établissements publics de santé. “Notre objectif est d'arriver à réduire l'échéance qui a été fixée jusqu'à 2013 et ce, conformément aux instructions de M. le ministre. À la faveur d'un calendrier très serré, nous sommes en train de faire des efforts pour parvenir à généraliser le système de la carte à puce Chifa et celui du tiers-payant qui doivent converger vers un même objectif avant 2013 et à la fin de 2009 en ce qui concerne les bénéficiaires du tiers-payant”, nous apprendra M. Zebbar. Et d'ajouter : “Nous avons commencé par les retraités et les malades chroniques. Mais ce qui nous intéresse le plus, ce n'est pas la carte en elle-même mais tout le système Chifa qui permet d'asseoir une transparence et d'éviter le parcours du combattant aussi bien pour l'assuré que pour son ayant droit et ce, depuis le médecin conventionné jusqu'à l'officine pharmaceutique en passant par l'établissement hospitalier public.” À ce titre, dans le cadre de la contractualisation, les hôpitaux publics passeront d'un système de forfait hospitalier à un système de financement des activités en fonction du coût réel. S'agissant d'un dossier solidaire, la Cnas tentera d'apporter sa modeste contribution au secteur de la santé dans l'espoir de relever le défi. Aussi, ce nouveau système permettra la maîtrise des dépenses de la Sécurité sociale, le contrôle des prestations dans le cadre d'une prise en charge de qualité ainsi que l'introduction d'une nouvelle forme de contrôle médical. Sur le plan du recouvrement régulier des cotisations au niveau national, M. Zebbar nous fera savoir que les indicateurs sont au vert. Il nous apprendra par la suite que le dossier relatif aux admissions en non-valeur sera soumis au conseil d'administration. Ce qui permettra d'assainir et d'alléger le montant des restes à recouvrer. Enfin, au sujet de l'affaire des détournements commis tout récemment au préjudice de la Cnas de Aïn Témouchent, M. Zebbar dira que la confiance n'exclut pas le contrôle et que ce sont des choses qui arrivent dans n'importe quel secteur d'activité et à la justice de suivre son cours. M. LARADJ