RESUME : Feriel réussit à convaincre éva de venir à la réception de leur amie. éva reçoit un coup de fil de l'agence. Un client tient à s'entretenir avec elle. Elle s'y rend et elle a la surprise de le trouver. Elle sourit en le reconnaissant… 17iéme partie Ne me dites pas que c'est vous le client ! s'écrie-t-elle. Norredine sourit alors qu'ils échangent une poignée de mains. - Oui. C'est bien moi. - Vous attendez depuis longtemps ? - Non, j'ai à peine eu le temps de chauffer mon fauteuil, réplique-t-il alors qu'elle le précède à son bureau. Elle salue au passage ses employés tout en remarquant leurs regards interrogateurs. - Soyez le bienvenu ! dit-elle à Norredine une fois dans le bureau. Je vous en prie, asseyez-vous ! - Merci. Elle le regarde s'asseoir. Elle prend son temps, pour retirer sa veste, l'accrocher au porte-manteau et lorsqu'elle s'assoie en face de lui, elle se rend compte qu'il la regarde depuis un moment. - Que puis-je pour vous ? - Voilà j'ai besoin de vendre mon magasin, commence-t-il. En parallèle, je voudrais acheter deux boutiques, au centre-ville… Deux locaux pourraient aussi faire l'affaire, ajoute-t-il. Je les décorerai selon mes goûts et mes besoins. Eva prend note. - Je pense que nous avons des locaux libres de suite, réplique-t-elle. Mais êtes-vous pressé ? - J'ai des projets, dit-il. Si les locaux sont bien finis et que leurs emplacements me conviennent, pourquoi pas ? - Je demanderai à Aïssa de vous emmener les visiter. Quel jour serez-vous libre ? - Je veux bien visiter et n'importe quand mais à une condition que ce soit vous et pas votre collègue ! - Je ne vois pas d'inconvénient, répond-elle. Après-demain, à dix heures ? - Va pour dix heures ! - Je vais annoncer dans deux quotidiens, chez qui j'ai l'habitude de publier, la vente de votre magasin… Je vous ferai visiter les locaux en notre possession, et s'ils ne vous plaisent pas, on cherchera ailleurs ! Vous ne m'avez pas dit combien vous comptez mettre ? Vous avez une fourchette ? Combien d'unités ? - Si je suis intéressé, je mettrai le prix qu'il faut, affirme-t-il. L'argent n'est pas un problème… - Bien. Pour le magasin, vous demandez combien ? - Lorsqu'il y aura un client intéressé, on en parlera ! Le téléphone sonne et Eva décroche. C'est sa mère. - On est bien arrivés ma fille… - Vous en avez mis du temps, remarque-t-elle. - On a déjeuné au restaurant et acheté des choses, en route, répond el hadja Halima. Je voulais te rassurer qu'on était bien rentrés ! - Merci yemma ! Je t'embrasse… Je t'aime yemma… Je te rappellerai plus tard ! Tout en raccrochant, elle remarque que Norredine a rougi et que ses yeux sont devenus larmoyants. - Quelque chose ne va pas ? Vous vous sentez ma l? Norredine secoue la tête tout en passant une main sur son visage. - Rien… Il se lève et la regarde avec une drôle de lueur dans le regard. - Vous avez encore votre mère ! Que Dieu la garde ! Prenez bien soin d'elle ! - Pourquoi ? Vous avez perdu la vôtre ? lui demande-t-elle, touchée par ces mots. Si c'est le cas, je suis désolée pour vous ! - Je n'ai pas eu la chance de connaître mes parents, lui confie-t-il en regardant un tableau accroché au mur. Ils sont morts dans un accident alors que je n'étais qu'un bébé. Eva est bouleversée. Elle lit toute son émotion, sur son visage. Elle le comprend. Car, elle-même, lorsqu'elle croise un couple heureux, elle repense alors à son défunt mari. Aussi, lorsqu'elle entend une femme parler au téléphone à son amoureux, la plaie se remet à saigner. Norredine ne peut pas savoir mais elle ne peut que le comprendre et compatir… ADILA KATIA (À suivre)