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“Le droit à l'autodétermination base d'une solution du conflit sahraoui” En recevant le président sahraoui, la commissaire européenne des relations extérieures a affirmé
En exprimant la position de l'Union européenne vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental, la commissaire européenne des relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a affirmé que toute solution " doit être basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ". Après la rencontre qu'il avait eu en novembre dernier avec le SG de l'Onu, Ban Ki-moon, dans le cadre de la campagne que mène le Front Polisario pour expliquer ses positions au sujet des derniers développements de la question du Sahara occidental, notamment face à l'intransigeance du Maroc et son refus à se conformer à la légalité internationale, le secrétaire général du Front Polisario a été reçu à Bruxelles par la commissaire européenne des relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. Adoptant une position conforme à la légalité internationale, la haute fonctionnaire de l'UE a exprimé au président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, le soutien de l'Union européenne aux efforts de l'ONU pour trouver une “solution politique, durable et mutuellement acceptable” au problème du Sahara occidental. Cette solution, selon Mme Ferrero-Waldner, “doit être basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”, conformément aux résolutions onusiennes. De son côté, Mohamed Abdelaziz a réaffirmé la disponibilité de la partie sahraouie à aller aux négociations de bonne foi afin de parvenir à l'application des résolutions de l'ONU, avertissant contre “la politique marocaine actuelle devant conduire à plus de complications dans la région, notamment les violations marocaines des droits de l'Homme” au Sahara occidental. Dans ce cadre, le patron du Front Polisario a appelé l'Organisation des Nations unies à exercer les pressions nécessaires sur le Maroc pour le convaincre à se conformer à la volonté de la communauté internationale, tout en avertissant que “l'intransigeance marocaine pourra conduire la région vers le chaos”. Par ailleurs, le président sahraoui a critiqué la “position ambiguë” de l'Espagne dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental. “Malheureusement, la position de l'Espagne au lieu de faire avancer les choses les a compliquées”, a-t-il déclaré dans une interview publiée samedi par le quotidien espagnol ABC. Mohamed Abdelaziz estime que “cette ambiguïté n'a pas aidé à avancer, ni au sein de l'ONU ni dans le respect des droits de l'homme ni dans la position européenne et ni encore dans le renforcement de l'Union du Maghreb arabe (UMA)”. Selon lui, cette position espagnole est utilisée par le Maroc pour “affirmer son intransigeance” dans le but de prolonger davantage le conflit. Et de s'interroger, dans ce contexte, sur l'utilisation que fera le Maroc de “l'important armement” fourni par l'Espagne à ce pays. Quant à la reprise des négociations avec le Maroc, le président sahraoui pense que pour sauver ce processus, “il faut exercer des pressions sur le Maroc, comme dernière opportunité d'éviter un retour à la guerre”. Il s'est montré, néanmoins, optimiste, quant à un règlement du conflit du Sahara occidental avec l'avènement du nouveau président américain. “Nous avons l'impression que, durant la présidence de Barack Obama, l'indépendance du Sahara occidental sera reconnue enfin, et ce pays fera son entrée au sein des Nations unies”, dira-t-il à ce sujet. Il argumentera en ajoutant : “Je le dis pour plusieurs raisons. D'abord, parce que l'Administration du nouveau président se distinguera par son respect du droit international et, dans ce cas précis, du droit à l'autodétermination reconnu par l'ONU”. Mohamed Abdelaziz expliquera que la deuxième raison réside dans le “grand intérêt” que porte le président Obama au “respect des droits de l'homme, à l'Afrique et aux institutions continentales, comme l'Union africaine ou le Parlement africain où nous sommes représentés”. Evoquant le rôle du roi du Maroc dans le problème sahraoui, il affirmera avoir constaté un “recul scandaleux” depuis la mort de son père Hassan II, en rappelant que “le Maroc a rejeté le plan de 1981, l'accord de Houston et le référendum d'autodétermination)”. Il ne manquera pas enfin de lancer un appel à ceux qui ont défendu l'indépendance du Kosovo qui “se doivent aujourd'hui de défendre celle du Sahara occidental, comme cela s'est passé avec Timor Est ou avec le Koweït, ou sinon cela laissera à penser qu'il existe deux poids deux mesures dans le droit international”. Merzak T.