conflits sociaux ne veulent pas dire que les employés desdits établissements rejettent la privatisation. Si dans certains hôtels, le collectif est partagé, dans la majorité il ne remet pas en cause la privatisation, mais exige de bénéficier de la prime de privatisation. “Oui à la privatisation, mais qu'on nous donne la prime” est la phrase que n'ont pas cessé de nous rappeler des employés lors de notre enquête. Ces employés, fait nouveau, préfèrent recourir à la justice pour demander leurs droits que de se plaindre auprès des instances syndicales. D'ailleurs, pour ne prendre que le cas de l'hôtel El- Hidab de Sétif, la section syndicale s'est autodissoute volontairement depuis que le propriétaire n'est plus l'Etat. Si l'Etat exige dans le cahier des charges des repreneurs de garder l'activité et les emplois contre des avantages dans le calcul du prix de cession, force est de constater, qu'une fois l'hôtel cédé, les employés demandent leurs primes de privatisation pour faire valoir, juste après, leurs droits à un départ social. Autrement dit, les efforts de l'Etat et du syndicat de chercher à préserver les emplois deviennent vains car ce qui compte pour les employés, c'est la prime. M. K.