Face aux conditions déplorables dans lesquelles ils exercent leur travail, l'ensemble des professeurs du CEM Meftahi-Slimane de Hammam-Bou-Hadjar ont décidé d'un arrêt des cours d'une heure (de 8h à 9h) en guise de protestation face au silence des autorités locales quant à une prise en charge effective et urgente du problème. En effet, réalisé en préfabriqué au début des années 1980, le CEM Meftahi ne cesse de se dégrader de jours en jour. Les importantes chutes de pluie qui continuent de s'abattre sur la région constituent donc la goutte qui a fait déborder le vase. À vrai dire, les salles de classe ainsi que celles du bloc administratif ont été submergées par les eaux pluviales provoquant ainsi cette situation, à tel point que les professeurs ont été contraints d'abandonner les cours pour permettre d'évacuer les élèves. Il aura fallu l'intervention et le secours des agents de service pour venir à bout des gorgées d'eau qui ont perturbé momentanément le bon déroulement des cours. Mais au vu de l'annonce de la météo, la situation risque de s'empirer. Suite à ce mouvement de protestation, les autorités locales, accompagnées des représentants du syndicat des travailleurs, qui se sont déplacées sur les lieux, ont constaté l'amère réalité. À l'origine des infiltrations des eaux, une étanchéité qui a perdu de son efficacité mais aussi et surtout des fissures au niveau des murs qui constituent un danger réel pour les 600 collégiens qui fréquentent l'établissement ainsi que pour le personnel enseignant et administratif. Les professeurs qui ont saisi l'occasion de la présence des autorités ont soulevé d'autres problèmes dont les pannes fréquentes et répétées d'électricité, le non-fonctionnement du chauffage alors que les élèves font face à un froid glacial. Mais le gros problème, c'est l'infrastructure elle-même réalisée en préfabriqué, dont la durée de vie est dépassée, qui constitue un réel danger pour les élèves. Le secrétaire général de la wilaya a tenu à rassurer ces derniers sur l'inscription prochaine d'un nouveau CEM à la place de l'ancien qui devra faire l'objet d'un rasage. Pour quand ? Toute la question est là. M. LARADJ