De nombreux habitants de la cité Jérabaâ, plus connue sous le nom de Ouled Bensaber située à la périphérie ouest de la ville, sont sortis dans la matinée du lundi et se sont rassemblés au niveau de la RN07 reliant Maghnia à Ghazaouet pour protester et dénoncer le bourbier dans lequel eux et leurs enfants pataugent actuellement. Ceux-ci se sont rassemblés tôt le matin aux abords de la RN 07 en menaçant de bloquer cet axe routier si les autorités locales continuaient de faire la sourde oreille à leurs doléances et préoccupations. En effet à notre arrivée sur place, nous avons pu constater que tous les accès au quartier étaient pour ainsi dire impraticables, noyés sous une épaisseur de plus de trente centimètres de boue. Plusieurs citoyens abordés sur place sont unanimes à déclarer que si actuellement le quartier tout entier patauge dans la boue, la faute en revient en premier lieu aux autorités locales qui n'ont exercé aucun contrôle sur les travaux entrepris par l'entreprise de travaux publics chargée de la réalisation du projet de revêtement de la cité Jérabaâ et en second lieu à l'entrepreneur qui dans le choix des matériaux utilisés pour le revêtement intervenant avant le bitumage, a préféré tricher en utilisant de la terre végétale plutôt que du tout-venant ou du tuf comme c'est le cas généralement dans ce genre de travaux. Les pluies qui persistent encore à l'heure actuelle ne font encore qu'empirer les choses, se plaignent les citoyens qui ne peuvent envoyer leurs enfants à l'école ainsi que les commerçants du quartier que les grossistes refusent d'approvisionner sur place vu l'inaccessibilité des lieux. “Plus de trente centimètres de boue recouvrent pratiquement tous les accès au quartier, nous sommes complètement isolés”, poursuivent nos interlocuteurs. Une délégation composée du chef de daïra, du P/APC de la ville, et d'un responsable des travaux publics s'est déplacée sur place pour s'enquérir de la situation et ont donné des directives pour que toute la boue qui inonde le quartier soit raclée incessamment, mais nous, nous savons pertinemment que c'est comme si l'on essayait de passer de l'eau dans un tamis, et de surcroît les moyens matériels mis en place par l'APC actuellement sont très insignifiants par rapport à l'importance de la tâche, nous font savoir les citoyens qui ne cachent pas leur intention de remonter de nouveau au créneau si la situation dans laquelle ils sont actuellement empêtrés perdure. ALIMOUSSA JAMAL