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La renaissance de la villa Mahieddine et du palais de Djenane Lakhdar
ALGER
Publié dans Liberté le 12 - 01 - 2009

La wilaya d'Alger s'intéresse en ce moment à l'aspect peu enviable des jalons qui rappellent l'ère ottomane. Une décision salvatrice, eu égard au devoir de mémoire collective.
À la z'niqa (ruelle) Mohamed-Azzouzi contiguë à la houma (quartier) de Bab Edjedid où la Direction de la culture a sa ghorfa (une chambre) au fouqani (à l'étage supérieur) de la villa du centenaire de l'architecte Léon Claro, il y a l'amalgame d'un groupe pluridisciplinaire qui se prépare à une expédition vers les assises de somptueuses résidences et de luxuriants djenayene (domaines) de nesse el fah's d'autrefois en la personne de notabilités algéroises qu'étaient Lakhdar et Mahieddine.
Dès lors, c'est l'effet d'annonce à l'accomplissement de l'ébauche de la consolidation de ce qui reste des repères dont s'enorgueillit naguère El Djazaïr El Mahroussa (Alger la bien gardée). Convenu dès l'an 2008 au “T” de l'architecte-restaurateur, l'achèvement des tâches dites d'urgence de la paire d'admirables logis est d'ores et déjà à pied d'œuvre.
Donc et subséquemment à la consolidation de l'ancrage de ce patrimoine digne d'estime, s'ajoute la conduite de la partie du corps d'Etat secondaire qu'englobe dans son planning de réalisation les lots de peinture-vitrerie, la plomberie, l'électricité ainsi que le revêtement de dallage et l'embellissement du séculaire selidj b'hidj (marbre et céramique).
Première escale, Djenane Mahieddine
Pour accéder au Djenane, le domaine du bourgeois Mahieddine, autant préférer l'aisance de la déclivité du “couloir” qui est attenant au boulevard des Martyrs que d'emprunter l'ascension aussi abrupte qu'haletante des fameuses 219 marches de l'escalier attenant à la falaise de la salle Harcha, de la place du 1er-Mai. En effet, le choix du raccourci par l'ancien boulevard Bru est vite fait, puisqu'il s'ouvre sur la cité “d'Urgence” désignée ainsi du nom du propriétaire terrien qu'était Mahieddine. Effectivement, pour la chronique de l'époque, l'ensemble des hideuses habitations de l'indigénat avec ses balcons collectifs et ses chambres de la dimension d'un prieuré de couvent, a été élevé sur une parcelle du mécène Mahieddine qui en fit don à ses congénères confinés dans le bidonville du lieu-dit Mustapha-Supérieur après la prise d'El Djazaïr en 1830.
C'était du temps où le Plan de Constantine, de triste mémoire, aspirait moderniser l'apparence de la capitale à l'aide de la suppression, sinon de la “résorption de l'habitat précaire” (sic). Aujourd'hui, force est d'admettre qu'on en est encore à courir après l'indécrottable plan dit RHP.
Vol au-dessus du mont de Mustapha-Supérieur
Dès que l'on arrive à gauche du détroit de l'esplanade de la cité Mahieddine, s'offre instantanément au regard de l'hôte le legs universel du “parc de la Fontaine bleue” de l'ancien Belcourt et ce qui subsiste de l'éventail d'un “triumvirat” d'adorables demeures érigées sur une surface d'environ 6 821,5 hectares qui appartenaient depuis l'an 1858 à Tahar Ben Ahmed Ben Mahieddine.
Seulement, au lendemain de la chute de la Régence d'Alger, il y eut à l'instar du squat des palais du lieu-dit Zoudj Aïoune de la Basse-Casbah, l'honteuse mainmise coloniale, selon la formule consacrée “aux torts exclusifs” d'héritiers légitimes de Mahieddine en dépit de l'acte de propriété authentifié et classé dans les archives de la famille éhontement dépouillée de ses biens pour être affectés dans les biens domaniaux de l'administration coloniale, Youm El Ilm, date de sa classification. Délaissée ainsi en lambeaux et “arc-boutée” sous les affronts du temps et de l'outrage de l'occupant qui en fit, suprême sacrilège, le lugubre bastion de torture et d'extorsion de renseignements dès l'an 1950, en dépit de son statut de monument historique promulgué à partir du 16 avril 1927, qui coïncida avec la commémoration de Youm El Ilm (la journée du savoir) de cheikh Abdelhamid Ibn Badis. Au lendemain de l'Indépendance, la villa Mahieddine hébergea des jeunes en difficultés avant qu'elle soit occupée par les sans-abri.
Djenane Lakhdar, la seconde étape
À vol d'oiseau, et sur le boulevard baptisé du nom de Abderrahmane-Lala (ex-Frédéric Lung) à El-Madania, il y a les bosquets de Djenane Lakhdar qui est crayonné sur le papier calque de l'architecte restaurateur de la direction de la culture. Ici, il ne manque que la chaux de rivière qui va suppléer les étais que soutiennent les galeries de pierre de l'ancien centre aéré de la jeunesse de l'ancien Clos-Salembier qui a fait son entrée dans l'antre du patrimoine de monuments classés en l'an 2004. Conçu d'un wast eddar (une cour centrale) et d'un foqani (étage), la demeure qu'occupe un ancrage au sol de 500 m2 au milieu d'un verdoyant bosquet de 5,25 hectares reflète l'aspect architectural d'une douera (bâtisse traditionnelle) ottomane. Mieux, et du portail qui s'ouvre sur l'horizon, on peut cavaler à cheval la crinière au vent, il y a une habitation réservée dit-on aux domestiques et aux garçons d'écurie. Seul bémol, le vert marécageux a absorbé l'harmonieux clapotis de l'eau de la vasque, qui s'ajoute d'horrible façon au “chaos” urbain qu'a subi le site durant le long joug colonial, particulièrement la construction des “waters” et la dégradation de la khima (cuisine). Pour l'histoire, Djenane Lakhdar fut en 1866 le bien d'Ahmed Ben Mohamed Ben Zouaoui avant qu'il soit cédé à Dahmane Hafiz au début du siècle dernier, soit en l'an 1910. D'après les anciens récits, le dernier acquéreur fut le Français viticulteur Frédérique Lung dont la veuve en fit l'offrande en l'an 1954 à la Croix-Rouge française qui en fit un centre aéré pour la jeunesse. Reconquis à l'Indépendance, Djenane Lakhdar fut de 1963 à 1980 la résidence d'hôtes de la présidence avant qu'il recouvre sa vocation originelle de centre culturel d'El Madania.
Nazim Djebahi


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