L'ARPT se penchera prochainement sur le dossier de l'opérateur privé Lacom, en cession d'activité depuis novembre 2008, et sur la baisse des tarifs d'internet de 50%. L'opérateur privé de téléphonie fixe Lacom n'a pas informé officiellement l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) de sa décision de cesser ses activités en Algérie, selon des sources concordantes. Une décision prise, rappelle-t-on, lors d'un conseil d'administration tenu en novembre dernier au Caire. L'opérateur a informé, déjà, ses salariés en Algérie de sa décision et procédé à la fermeture de ses agences commerciales. Mais il n'a pas encore saisi l'ARPT, bien que la loi l'oblige, selon un spécialiste, à informer en premier lieu le régulateur de sa décision. Cela dit, l'ARPT prévoit, selon nos sources, prochainement de saisir les responsables de Lacom pour clarifier davantage leur position sur le marché algérien. Rappelons que l'opérateur privé Lacom qui appartient à 50/50 à Egypt Telecom et à Orascom Télécom Holding est détenteur d'une licence de téléphonie fixe nationale, internationale et de boucle locale depuis 2006. L'opérateur a payé 65 millions de dollars pour l'acquisition de cette licence. Lacom emploie 163 personnes, dont 6 expatriés. L'ARPT devrait se pencher, également, sur la baisse de 50% des prix d'accès à Internet décidée en avril 2008. Et pour cause, deux saisines ont été déjà déposées par deux opérateurs privés détenteurs de licences de téléphonie sur Internet (VoIP), en l'occurrence l'Eepad et SLC. L'opérateur privé Eepad a déposé une saisine le 31 décembre dernier au niveau de l'ARPT. Cette saisine porte, selon nos sources, sur la baisse de 50% des prix d'accès Internet annoncée le 20 avril dernier par l'ancien ministre Haïchour. Une décision qui a engendré, selon la même source, des pertes importantes pour les fournisseurs de services Internet (ISP), dont l'Eepad qui a enregistré une baisse de 50% de ses revenus. Cette décision est qualifiée, selon certains providers, d'illogique car “elle ne répond à aucune logique économique”. La décision de l'ancien ministre des TIC s'inscrit dans l'e-populisme, dixit notre confrère Mehdi, et a influé négativement sur la qualité de service offerte aux utilisateurs d'Internet. Pour cause, il y a eu un rush important de clients qui se sont présentés au niveau des guichets de Djaweb et de certains providers privés pour souscrire à un abonnement Internet dont le prix est ramené à 500 DA/mois. Mais Djaweb n'avait pas les moyens de faire face à ce nouveau flux d'abonnés en termes de qualité de services, explique un spécialiste. Ce qui a engendré, selon lui, des désagréments considérables aux utilisateurs d'Internet. Ces désagréments sont liés essentiellement, dit-il, aux difficultés d'accès au réseau et la coupure de la connexion au niveau de certaines villes. L'opérateur privé SLC (Smart Link Communication) a déposé, également, une saisine au niveau de l'ARPT Cette saisine concerne, selon nos sources, la baisse de 50% des prix d'accès à Internet qui a pénalisé cette entreprise qui détient une licence de téléphonie sur Internet (VoIP) et utilise la technologique WiMax. Rappelons que l'Eepad est une entreprise privée créée en 1991, titulaire d'une autorisation d'ISP (fournisseur de services Internet) et d'une licence de téléphonie sur Internet (VoIP). L'Eepad totalise, selon Nouar Harzallah, près de 80 000 abonnés prépayés et 35 000 clients postpayés au service Assila Box à fin novembre 2008, dont 10 000 abonnés ont migré vers le service Assila Box II. F. M.