Liberté : Les avocats sont convoqués par le barreau pour une réunion extraordinaire aujourd'hui autour du projet de loi portant exercice de la profession d'avocats. Que reprochez-vous exactement à ce texte ? Miloud Brahim : Ce projet de loi va nous mener tout droit vers une véritable régression par rapport au statut précédent. Nous n'en voulons pas. Il n'est ni dans l'intérêt des avocats, ni de la justice, ni de la société. Ce sont des dispositions absolument inadmissibles qui vont nous entraîner comme je l'ai dit, vers une véritable régression. Il y a un dialogue entamé, il y a quelques jours, entre les membres du barreau et le ministère de la Justice sur la question. Êtes-vous optimiste quant à son résultat? Il y a effectivement un dialogue, mais je ne sais pas sur quoi il va aboutir. Je souhaite l'intervention du chef de l'Etat pour remettre les choses en place et restituer les droits des avocats. Dans le cas où les doléances des robes noires n'aboutissent pas, quelle sera la riposte envisagée ? C'est l'assemblée générale qui va décider de cette question. Ce qui est sûr c'est que nous n'acceptons pas de travailler sous la fourche de ces dispositions. L'assemblée générale peut décider d'une grève illimitée. Personnellement, je ne souhaite pas que l'on en arrive-là. Propos recueillis par N. H.