Le crédit “Rfig”, “crédit compagnon de l'agriculteur” qui a suscité le mécontentement de certains agriculteurs et le pessimisme d'autres, n'a pas échoué, selon le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa. Preuves à l'appui, le premier responsable du secteur n'a cessé de défendre ce dispositif financier lors de la cérémonie de signature des contrats de performance du renouveau agricole au profit de 14 wilayas de l'est du pays, tenue, hier, à Constantine. “Les agriculteurs ont bénéficié de 3 milliards de dinars en trois mois seulement dans le cadre du Rfig”, dira-t- il. Et d'ajouter que “le problème est liée à la non-diffusion de l'information et une image de l'agriculture détériorée”. Concernant la situation de l'agriculture et des agriculteurs à l'extrême-sud du pays, Rachid Benaissa a affirmé qu'une commission d'enquête sera dépêchée, au courant de cette semaine, pour s'enquérir des réalités du secteur dans cette région. Selon le ministre, plusieurs nouvelles mesures ont été prises dans le cadre des contrats de performance du renouveau agricole à l'horizon 2014. En effet, le taux de subvention, destiné au “leasing”, est passé de 25% à 30% et même 40% alors que la TVA a été supprimée, ce qui facilitera l'achat de machines et de matériel agricole. Sachant que la gestion des crédits leasing a été confiée à la BADR, après la liquidation de la Salem. Pour Benaissa, les contrats de performance sont l'un des axes de la stratégie nationale qui vise, en plus du développement rural, le renouveau de l'économie agricole et, du coup, la sécurité alimentaire du pays. Notons que les objectifs des contrats de performance du renouveau rural, sont la modernisation des villages et des ksour, la protection du patrimoine rural, la valorisation du patrimoine matériel et immatériel et la diversification des activités économiques en milieu rural. D'autre part, plusieurs points ont été mis en exergue par les animateurs de la rencontre régionale, tel le problème du foncier qui entrave l'investissement et celui des engrais. Pas moins de 60% des agriculteurs ont labouré leurs terres sans engrais, selon, M. Alioui, secrétaire général de l'UNPA. Un état des lieux qui peut saborder la plus audacieuse des politiques de relance agricole à travers le monde. Akila Benabdesselam