Selon le tabloïd, une quarantaine de terroristes aurait été tués par la maladie dans des camps proches de Tizi Ouzou. Une épidémie de peste aurait fait son apparition dans les camps d'Al-Qaïda Maghreb en Algérie. C'est, du moins, ce que soutient le quotidien britannique The Sun dans ses dernières éditions. Citant des sources sécuritaires — dont il ne révèle pas la nationalité —, le journal affirme qu'une quarantaine d'éléments du groupe d'Abdelmalek Droukdel, activant dans la région de Tizi Ouzou, auraient été anéantis par la maladie. La peste aurait été décelée suite à la découverte du corps d'un terroriste, sur une route, près de Yakourène, au début du mois de janvier. Par peur d'être contaminés, les acolytes de Droukdel auraient déserté leurs camps dans la forêt et fui la région. Deux thèses sur les origines de la maladie ont été avancées par le tabloïd britannique. S'appuyant sur les révélations de ses sources, The Sun a d'abord laissé entendre que l'apparition de la peste est due aux conditions de vie rudimentaires dans les camps de l'ex-GSPC. Les terroristes auraient été contaminés par des piqûres de puces provenant de rats. “La maladie pourrait progresser très vite car les terroristes n'ont pas les moyens médicaux adéquats pour l'éradiquer”, a assuré la source du Sun. Cependant, dans son édition de mardi dernier, le quotidien est revenu sur le sujet avec une nouvelle explication pour le moins terrifiante. Les éléments du groupe armé auraient été infectés par le bacille de Yersin alors qu'ils tentaient de le développer comme une arme biologique, destinée à être utilisée dans les villes occidentales. Le Dr Igor Khrupinov, un expert en la matière de l'université de Chicago, a affirmé au Sun qu'Al-Qaïda est en train d'expérimenter des armes biologiques. “Au lieu d'utiliser des bombes, des terroristes portant le bacille bubonique peuvent facilement se mouvoir au milieu de la foule et propager la maladie”, observe le Dr Khrupinov. The Sun révèle qu'une centaine de terroristes potentiels, identifiés par les services de renseignements, ont tenté l'année dernière d'intégrer des laboratoires de recherche britanniques, en qualité d'étudiants en postgraduation. Leur but ayant été d'utiliser les unités de recherche pour l'expérimentation d'éventuelles armes chimiques et biologiques. Au Royaume-Uni, le risque d'une attaque terroriste de ce genre est pris très au sérieux. Des experts cités par The Sun considèrent cette menace comme persistante. Enfin, il est à noter que le scoop du journal sur l'apparition de la peste dans les camps de l'ex-GSPC n'a suscité aucun commentaire de la part des autorités algériennes. En revanche, des médias américains et canadiens ont relayé cette information. Fox News et le Washington Times ont donné la parole à un responsable des services de renseignement américain qui a révélé l'interception par les forces de sécurité algériennes, au début du mois de janvier, d'une communication entre Droukdel et un chef d'Al-Qaïda au Pakistan. L'“émir” du GSPC aurait informé son correspondant de fermer un camp d'entraînement près de Tizi Ouzou suite à l'apparition de la peste. S. L.-K.