Sur les 65 000 logements prévus, 15 000 seront lancés d'ici à fin 2006. Le P-DG de la Cnep assure cependant que la totalité du programme sera achevée en 2009. Les logements de type AADL-Cnep seront un peu plus chers que ceux lancés en 2001 et 2002. C'est du moins ce qu'a déclaré le président-directeur général de la Cnep-banque, invité hier de l'émission, “Question de l'heure”, de la Radio nationale Chaîne III. Un F3, AADL-Cnep coûtera plus de 170 millions de centimes, soit le prix d'un F4 version 2001 et 2002. Le P-DG de la Cnep explique ce réajustement des prix par l'évolution du marché. Le prix du mètre carré, retenu pour la construction de ce type de logement, est évalué à 26 400 dinars. M. Djamal Bessa affirme que des lettres ont été adressées aux postulants, à travers l'AADL, pour la confirmation de leur demande. Sur les 65 000 logements inscrits, seuls 15 000 seront lancés “d‘ici la fin de l'année”. Tout le programme devrait être achevé en 2009, rassure tout de même, le président-directeur général de la Cnep-banque, en dépit des problèmes liés au foncier. Le premier responsable de la banque explique le retard dans le lancement et la réalisation des 65 000 logements par le fait qu'il fallait s'assurer de la qualité des terrains, des conditions technique, juridique et administrative pour le lancement du programme. Il fallait vérifier la solvabilité de la demande exprimée. Tous ces paramètres font qu'aujourd'hui, le programme ne sera lancé que dans certaines wilayas, comme Sétif ou Bouira. Alger n'est pas concernée, cette année. Les terrains, devant accueillir le quota de logements, n'ont pas encore été libérés. Djamal Bessa parle du repositionnement stratégique de la Cnep-banque sur “le métier qu'elle maîtrise le mieux, le financement de l'immobilier”. Pour autant, le président-directeur général de la Cnep juge le “crédit aux véhicules” que la banque avait abandonné, comme étant un “bon produit”. Le taux de remboursement des crédits octroyés pour l'achat d'un véhicule, affirme-t-il, avoisine les 98%. Pour les crédits immobiliers, sensibles aux difficultés rencontrées par quelques clients pour le remboursement de leur crédit et pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations, des facilités leur ont été accordées par la Cnep-banque, à travers un “arrangement à l'amiable” dont le délai a expiré fin décembre dernier. Cet “arrangement à l'amiable” a fait baisser le taux de déchets (crédits non recouvrés à moins de 10%. “L'objectif est de le ramener à 3%”, souligne M. Djamal Bessa. Le président-directeur général de la Cnep-banque affirme, par ailleurs, que 4 000 dossiers de contentieux sont au niveau de la justice. Interrogé sur les 35 000 logements qui n'ont pas pu trouver preneurs, M. Djamal Bessa soutient qu'il ne reste que 10 000 unités en cours de réalisation. La mévente, explique le président-directeur général de la Cnep-banque, est due à la situation géographique des logements construits, à la faiblesse de la demande et aux délais de réalisation qui auparavant mettaient parfois plus de 7 années. M. Djamal Bessa, qui souligne le caractère “extrêmement porteur du secteur du bâtiment”, affirme que la banque qu'il préside intervient aussi bien en amont qu'en aval du secteur, en finançant aussi bien les entreprises de réalisation que l'acquisition de terrains et de logements. Les produits, semble-t-il, qui dominent actuellement sont l'autoconstruction et la cession de biens de particulier à particulier. En 2004, plus de 15 000 crédits ont été octroyés à des particuliers avance M. Djamal Bessa. Le nombre d'épargnants est évalué à 7 millions. M. R.