Un séminaire international regroupant aussi bien des universitaires, des représentants d'institutions publiques et des opérateurs économiques se déroule, depuis hier, au siège de Sonatrach Aval à Oran, avec un thème qui les réunit, à savoir “Ingénierie du risque défense en profondeur et résilience”. Un colloque en fait comme un défi qui vient couronner les efforts de chercheurs universitaires qui tentent de nouer des échanges avec les secteurs économiques et les institutions autour des enjeux de maîtrise des risques industriels. Les différents accidents dans l'industrie pétrolière et chimique, pour ne citer que cette activité réputée à hauts risques, qui se sont produits en Algérie et dans d'autres pays ont, ces dernières années, poussé les pouvoirs publics et surtout les exploitants des installations industrielles à se doter de “procédure et de politique de gestion et de maîtrise des risques”. Le risque étant une spéculation anticipée, comme dira un intervenant, M. Roger Nifle de l'institut de maîtrise des risques (France), et pour l'Etat l'exigence “de développement et d'aménagement du territoire avec ce souci de l'absolue nécessité d'assurer la protection et la sécurité des personnes et des biens”. Mais pour les universitaires, cette rencontre avait un caractère particulier car permettant d'officialiser la création d'un réseau, d'un “groupement d'intérêt public” (GIP) dénommé “Al-Makhater”, comme nous l'explique le Pr Belkhadir : “La connaissance de la science appliquée ne peut avoir de valeur que si elle est appliquée dans une professionnalisation. En créant le GIP, nous avons pour but de travailler avec les pouvoirs publics, les ministères de l'Intérieur, de l'Energie, l'université, Sonatrach et le Conseil national des assurances, qui se sont impliqués dans la création de ce réseau”, traduisant ainsi la volonté de tous de s'engager dans “la lutte contre les dangers et d'assurer la sécurité civile. Les demandes et attentes en matière de gestion et de maîtrise des dangers et des crises majeures étant de plus en plus fortes dans la société”, peut-on lire encore dans la charte de ce GIP. En fait, ce réseau de partenaires scientifiques algériens et de représentants d'institutions aura à produire des recherches, des expertises y compris des guides à l'adresse des professionnels et du grand public. Notre interlocuteur explique alors plus simplement que le GIP devra agir comme un bureau d'études de référence avec cette particularité que les ministères sus-cités sont le garant de cet aspect d'intérêt public. Djamila L.