Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a réitéré, jeudi à Addis-Abeba, lors de la séance du Conseil exécutif de l'Union africaine, les positions de l'Algérie sur un nombre de questions et dossiers qui concernent directement le contient africain. Messahel, qui conduit la délégation algérienne, a développé quatre axes dans son intervention suite au rapport présenté par le président de la Commission de l'Union africaine, M. Jean Ping, portant sur ses activités durant les derniers six mois, à savoir la situation en Somalie, au Soudan et en Mauritanie ainsi que sur la question du partenariat entre l'Afrique et les autres régions du monde. Concernant la Somalie, le ministre a réitéré l'“offre” de l'Algérie d'assurer le transport des troupes de l'Union africaine vers ce pays, considérant cet acte comme une “contribution” de l'Algérie au soutien logistique de la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom), conformément à l'accord de Djibouti et en réponse à l'appel du président de la Commission de l'UA. L'Algérie s'est également engagée à mettre à la disposition de deux bataillons de l'armée somalienne des uniformes, suite à l'appel du président de la Commission de l'UA. Dans ce contexte, il a réaffirmé le “soutien” de l'Algérie à l'initiative d'une rencontre prochaine à Doha entre les protagonistes de la crise du Darfour. Le troisième point abordé par M. Messahel a concerné la situation en Mauritanie et, à ce propos, il a indiqué que les changements anticonstitutionnels demeurent “condamnables”, tout en relevant les “évolutions constatées” et dont il faut prendre acte. Il s'agit notamment, a-t-il expliqué, de la décision prise pour fixer des élections pour le 6 juin 2009 en Mauritanie. Ces élections doivent être ouvertes à tous les Mauritaniens sans distinction et conformément à la Constitution de ce pays. M. Messahel a aussi lancé un appel à l'endroit de la Commission africaine pour s'impliquer dans ces élections dans le but de “contribuer” à leur assurer une “totale” transparence. Ce point de vue a été défendu par de nombreux pays dont l'Algérie, la Libye, le Sénégal et la Gambie. Le président du Conseil exécutif, dans son résumé, a considéré que ces élections sont une “bonne chose” et que la Mauritanie doit retrouver sa place au sein de l'Union africaine, le mois de juillet prochain à Madagascar. Le quatrième point abordé par le ministre a trait au partenariat entre l'Afrique et d'autres régions et pays du monde. Il a souhaité que ces partenariats soient orientés vers les préoccupations et les intérêts de l'Afrique. Le ministre a notamment appelé à “recadrer” ces partenariats en fonction des priorités de l'Afrique telles qu'inscrites dans le Nepad et d'autres programmes africains. Il a mis l'accent sur la nécessité de s'engager dans un processus d'évaluation de ces partenariats, au terme de laquelle ne seront retenus que ceux présentant un intérêt “certain” pour l'Afrique, a-t-il conclu dans son intervention. R. I. /Agences