(7e partie) Avec l'arrivée des vacances, Maïssa ne chôme pas. Des voyages sur d'autres continents l'épuisèrent, mais elle sut y faire face, bien que parfois ses nerfs menacent de craquer. Quelques minutes avant l'atterrissage, elle reprend son service. Elle passe entre les rangs et vérifie que ses passagers étaient bien à l'aise et n'avaient besoin de rien. En passant devant les sièges de la première classe, elle s'arrête devant un homme d'une quarantaine d'années qui avait l'air mal en point. Il était pâle et se tenait la tête. Une migraine probablement, se dit Maïssa. - Cela va bien Monsieur ? lui demande-t-elle. Il relève la tête, et elle constate davantage sa pâleur. - Ma tête va exploser. Je n'arrive même pas à garder les yeux ouverts. - Vous avez une sale migraine. Cela va de soi avec le décalage horaire, l'altitude et la fatigue. Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Elle s'éloigne et revient avec deux comprimés d'aspirine et un verre d'eau. - Voilà, cela va vous soulager. Nous allons atterrir dans quelques minutes, l'air libre vous fera du bien - Merci mademoiselle. Elle annonce l'atterrissage et demande aux passagers de boucler leurs ceintures. L'avion entame la descente et se pose enfin sur le tarmac. Maïssa fait un long soupir de soulagement. - Enfin, la journée est belle et bien terminée. Je n'en voyais plus le bout. Elle attend que tous les passagers aient quitté l'appareil, puis va s'enquérir auprès du commandant des dernières informations, avant de récupérer son sac et de s'apprêter à quitter l'avion. A ce moment précis, un objet attira son attention sur un des sièges de la première classe. Elle n'eut aucun mal à se rappeler que c'était le siège du passager qui avait la migraine, et à qui elle avait remis de l'aspirine quelques minutes auparavant. Elle s'approche un peu plus près et constate qu'il avait oublié sa mallette. Une belle mallette en cuir chromé. Elle s'en saisie et, remarquant qu'une de ses collègue la regardait, elle lance : - Un passager a oublié son bagage… - Oui, je vois. Tu devrais remettre cette mallette au commandant, ça a l'air d'être quelque chose de précieux. - Pourquoi au commandant ? Non, je vais tout simplement la remettre au service des objets perdus, peut-être que le passager en question s'en rendra compte avant sa sortie de l'aéroport, et reviendra la récupérer. Sa collègue hausse les épaules : - Peut-être. Fais comme tu veux Maïssa, moi, je suis trop fatiguée pour penser à autre chose qu'à aller faire un bon somme chez-moi. Y. H.