Cinq ans après, l'affaire des 464 logements démolis à Ouled Fayet refait surface. Les acquéreurs de la promotion immobilière ont décidé cette fois-ci de saisir le président de la République afin d'intervenir pour qu'ils puissent récupérer leur argent auprès du promoteur (EPSI El-Bordj) aujourd'hui en prison pour escroquerie et abus de confiance. Cinq années d'attente et aucune mesure n'a été prise pour régulariser les victimes malgré les décisions de justice prononcées en leur faveur. D'où cet ultime recours à l'arbitrage du Président. Dans une lettre adressée au premier magistrat du pays et dont nous détenons une copie, les familles de victimes représentées par Bouziani Hocine réclament la restitution à leurs propriétaires des sommes, estimées entre 90 millions et 300 millions de centimes par souscripteur, versées au promoteur. Chose que le promoteur a refusé de faire. Une action en justice a été intentée contre EPSI El-Bordj représentée par Belkadi Mohamed, le 11 décembre 2007 et le 8 janvier 2008. Après un procès qui a duré une année, le promoteur a été condamné à rembourser les sommes d'argent qui lui ont été versées et à payer les dommages occasionnés aux familles. Toutefois, la décision rendue par le tribunal n'a pas été appliquée du fait que le prévenu se trouve en prison pour d'autres affaires. Une situation qui a plongé les victimes dans un grand désespoir au point de solliciter l'intervention du président de la République afin de voir le bout du tunnel. “Par conséquent, nous espérons l'intervention de Votre Excellence dans cette affaire inextricable, en votre qualité de premier magistrat du pays. Après une longue attente d'environ cinq années, nous sollicitons Votre Excellence pour que nos capitaux nous soient restitués avec indemnisation, que les décisions du tribunal soient appliquées ou que des logements pouvant nous abriter nous soient attribués en compensation de notre patience et de tout ce qui s'est passé”, lit-on dans la lettre. Chérif Memmoud